De plus en plus d'entreprises de produits alimentaires et de boissons vendent désormais directement aux consommateurs, tendance renforcée par la crise du coronavirus. Les retailers classiques devraient-ils s'inquiéter de ce développement ?

L’annonce a été faite sur le site web de Gondola début février : Unilever livrera ses glaces Magnum et Ben&Jerry directement à domicile, via la start-up gantoise Deliverect, qui gère le réseau logistique. Deliveroo ou Uber Eats s'occupent de la livraison à domicile. “Est-ce une tendance ?”, demandait-on dans l'article. La réponse est oui : quelques semaines plus tard, PepsiCo a annoncé le lancement de pantryshop.com et de snacks.com aux États-Unis, deux boutiques en ligne où les consommateurs peuvent directement commander des aliments et se faire livrer gratuitement à domicile dans les deux jours. La multinationale a remarqué que les consommateurs grignotent davantage pendant les périodes où les magasins sont fermés. Voilà une occasion en or de toucher directement les consommateurs. Le géant AB InBev répond également à la tendance, avec le lancement récent de la vente directe aux consommateurs via le site web jupilershop.be. “Nous avons depuis longtemps l’idée de créer une boutique en ligne. La période de fermeture de l’horeca a accéléré le développement de cette plateforme en ligne en peu de temps, permettant aux gens de se faire livrer notre bière à domicile”, explique le porte-parole Karolien Cloots.