Un groupe d'enseignes, dont C&A et les chaussures Torfs, lance un appel urgent au gouvernement : "Ne nous laissez pas tomber". Ceux-ci demandent une aide pour assurer leur avenir et ne pas avoir à payer un mois de loyer.
Les retailers commencent à grincer des dents en raison des conséquences du second confinement. Un cri de détresse vient d'être lancé. "Le commerce en Belgique est un acteur économique important. Une grande partie a dû à nouveau fermer ses portes. Derrière ces portes fermées se trouvent plus de 100.000 employés, dont beaucoup sont actuellement au chômage temporaire. D'énormes stocks pour les fêtes de fin d'année ne seront par ailleurs pas vendus. Nous demandons instamment au gouvernement de soutenir financièrement notre secteur afin de garantir que le commerce en Belgique ait encore un avenir", peut-on lire dans le quotidien De Morgen, dans une lettre envoyée aujourd'hui au premier ministre et aux vice-premiers ministres du gouvernement fédéral. La lettre a été signée, entre autres, par les enseignes Schoenen Torfs, JBC, Bel & Bo, C&A et des chaînes de restauration telles que Pizza Hut, Colmar et Ellis Gourmet Burger.
La brève détente des mois d'été n'a pas permis de compenser les manques à gagner, alors que les coûts fixes - principalement le loyer - continuent de courir. Les CEO des entreprises signataires demandent donc qu'au moins un mois de loyer soit supprimé et que le propriétaire reçoive un crédit d'impôt sur le montant du loyer supprimé. Un tel arrangement existe déjà en France. En outre, les détaillants et les propriétaires du secteur Horeca demandent une exonération de la taxe foncière de cette année ainsi qu'une exonération des taxes locales sur le commerce. Il reste désormais à voir si les propriétaires répondront à la demande de dispense d'au moins un mois de loyer, ce qu'ils ont fait dans de nombreux cas lors du premier confinement.
"Laissez les magasins non alimentaires travailler sur rendez-vous"
Outre l'appel des retailers, l'organisation pour indépendants Unizo, en collaboration avec les fédérations sectorielles Mode Unie, Navem (magasins de meubles et d'ameublement), Nelectra (secteur électrique), Traxio (voiture, vélo, mobilité), BTV (jardineries), Ars Nobilis (bijouterie) et Bouwunie (secteur de la construction, également showrooms), demande au gouvernement qu'on autorise les rendez-vous pour les magasins non alimentaires, au plus tard à partir du 1er décembre. "Cela peut se faire de manière parfaitement contrôlée car seuls les clients d'une même bulle peuvent être dans le magasin en même temps", souligne Danny Van Assche, directeur général d'Unizo. "Travailler sur rendez-vous permet d'éviter l'affluence et les magasins peuvent ainsi générer un meilleur chiffre d'affaires. La visite sur rendez-vous permettra aussi de préparer une réouverture complète des magasins après le 13 décembre". L'Unizo demande que les commerçants puissent conserver les mesures de soutien qu'ils reçoivent actuellement, même s'ils travaillent sur rendez-vous. "Même si les visites par rendez-vous sont mises en place, les magasins resteront toujours bien en dessous de leur niveau de rotation normal", conclut Danny Van Assche.