Metro veut vendre ses hypermarchés Real d'ici fin mai

Le grossiste allemand Metro Group veut se séparer de ses hypermarchés déficitaires Real d’ici la fin du mois de mai. C’est ce qu’Olaf Koch, CEO de Metro Group, a déclaré à Reuters. Le groupe est actuellement en pourparlers avec des acquéreurs potentiels.

Metro est actuellement en pourparlers avec 5 parties différentes pour vendre ses hypermarchés déficitaires Real. Le groupe, qui réalise un chiffre d'affaires de plus de 7 milliards d'euros, prévoit de vendre ses filiales d'ici avril ou mai. Metro ne souhaite pas communiquer les noms des acquéreurs potentiels. « Nous ne parlons qu'aux acheteurs potentiels qui veulent tout reprendre », explique Olaf Koch à Reuters. « Même s'il n'est jamais possible d'exclure les candidats qui veulent former un consortium ensemble ».

Selon des sources proches du groupe, deux consortiums ont déjà été constitués. Par exemple, le groupe Schwarz, propriétaire de Kaufland, s'associerait à X+Bricks AG, un investisseur immobilier spécialisé dans le retail appartenant à l'ancien président de Corestate Sascha Wilhem. Morgan Stanley Real Estate et l'opérateur de centres commerciaux ECE devraient également unir leurs forces en vue d'une éventuelle offre. Ce dernier confirme dans un communiqué de presse qu'il suit de près les négociations sur l'avenir de Real, mais qu'il n'a pas l'intention de devenir lui-même un retailer opérationnel. En d'autres termes, un autre groupe d'hypermarchés pourrait éventuellement rejoindre le consortium en tant que partenaire supplémentaire, explique Reuters.

Et c'est précisément ce partenaire supplémentaire que l'autorité allemande de la concurrence n'apprécie pas. Selon Reuters, l'autorité serait très réticente à permettre à l'un des autres grands groupes d'hypermarchés de reprendre Real, car cela pourrait mettre en danger une juste concurrence.

Real possède au total quelque 279 hypermarchés, dont 65 appartiennent au groupe Metro. Il se dit que le parc commercial représente une valeur d'environ 750 à 900 millions d'euros, bien que les résultats négatifs attendus du groupe doivent bien sûr être pris en compte.