Visibrain, plateforme de veille Twitter, et Nicolas Vanderbiest, chercheur à l'UCL et spécialiste en phénomène d'influence et réseaux sociaux, ont publié une rétrospective des bad buzz de 2015. Parmi les pires bad buzz, on retrouve Walmart, Boulanger ou encore Bart Smit.
Avec l'avènement des réseaux sociaux, la réputation d"une entreprise ou d'une marque est quotidiennement menacée. "La menace réside dans le tweet de M. @ qui a trouvé des asticots dans le pot pour bébé d’une très grande marque et qui devient viral. Ou dans une campagne maladroite qui prend de l’ampleur parce qu’elle choque les mœurs. Ou encore dans une révélation débusquée par des internautes devenus incollables", explique Bénédicte Matran, Responsable Communication chez Visibrain.
Twitter, principal vecteur de bad buzz
Pour établir la rétrospective des bad buzz 2015, Nicolas Vanderbiest s'est concentré sur la presse francophone. Celui-ci a dénombré par moins de 109 crises en 2015, soit une moyenne de 2 par semaine. 28% d'entres elles ont eu un impact négatif (retrait d'un produit, arrêt d'une campagne de communication, érosion de la réputation ou baisse du chiffre d'affaires). 78% des crises sont dues à une erreur dans la communication ou le marketing de l'entreprise concernée. 94% des crises naissent ou sont relayées sur Twitter.
Les principaux secteurs touchés par un bad buzz en 2015 ont été les médias, suivi du retail et de l'alimentaire.
Les pires bad buzz de 2015
S'il n'y a aucun retailer parmi les 5 plus gros bad buzz de 2015 (1. Tel-Aviv-Sur-Seine, 2. Plagiat du logo des JO de Tokyo, 3. logiciel espion dans les ordo Lenevo, 4. défaut de courage des employés du Thalys, 5. direct morbide de TF1), ce n'est pas le cas dans le classement des "crises les plus idiotes". Passage en revue des marques et retailers ayant marqué l'année par un buzz:
Sanofi
En 9eme position, on retrouve une publicité de Sanofi remettant en question la qualité gastronomique du Maroc… L'affiche montrait la place Jemaa el-Fna et a fait réagir de nombreux Marocains sur Twitter. Conscient de l'atteinte à l'image du tourisme marocain, Sanofi Suisse a retiré le visuel.
Gucci
C’est une fâcheuse coïncidence qui va mettre Gucci dans la tourmente et placer la marque au 5ème rang du classement. En effet, alors que Le Monde publie la photographie du petit Aylan, se trouve sur la page d’en face une publicité pour Gucci utilisant également une plage. Le Monde exprimera ses regrets.
Clorox
La marque de produits d'entretien Clorox arrive en 4ème position. La nouvelle maj Apple inclut désormais toute une gamme multiculturelle d’émojis. La marque Clorox décide alors de surfer sur l’actualité : « Les nouveaux emoticônes sont OK, mais où est la javel », un commentaire interprété comme raciste par les internautes.
Walmart
La mise en vente de deux déguisements d'Halloween par Walmart crée un tollé et génère l'indignation. L'enseigne arrive en 3eme position.
Boulanger
L'enseigne française est deuxième au classement suite à la mise en place d'une étiquette "le Noël de rêve pour elle" sur ses fers à repasser. Face aux nombreux commentaires sur Twitter, l'enseigne a réagi: « toutes nos excuses pour le balisage inadapté sans connotation volontaire. Le nécessaire a été fait dans tous nos magasins. »
Bart Smit
Et la première place des "crises les plus idiotes" revient à l'enseigne de jouet Bart Smit, qui n’a rien trouvé de mieux que de proposer un jouet pour regarder sous les jupes des filles… La twittosphère s'est une fois de plus emballée et l'enseigne a retiré le produit de la vente…
Entreprise la plus touchée: McDonald's
Le grand gagnant de cette année est l’enseigne de Fast Food McDonald’s. Cette dernière a vécu pas moins de 3 bad buzz dans 3 pays différents. En début d’année, le restaurant commence par insulter les fameux tamales mexicains… au Mexique. Ne retenant pas les leçons de cette mésaventure mexicaine, l’enseigne récidive en Italie en critiquant la traditionnelle pizza dans une publicité vidéo. Enfin, un McDonald’s du Var fait polémique après qu’un message interne de la direction est publié sur les réseaux sociaux. Dans celui-ci, la direction interdit à ses employés de profiter de leurs avantages pour donner à manger aux SDF…
Retrouvez l'étude complète ici.