C’est un tout nouveau magasin Blokker que le bourgmestre de Gand Daniel Termont a inauguré ce 23 novembre en compagnie du CEO de l’enseigne, Bernd Bosch. Qui a accordé à Gondola un entretien sur le nouveau concept et plus largement sur la santé et les projets de l’enseigne.
Grosse affluence pour l’ouverture de ce magasin situé sur le Korenmarkt, et qui fait partie d’un cluster gantois de 7 points de vente ayant subi la même cure de Jouvence. Il ne s’agit d’ailleurs pas seulement de dépoussiérer et rafraîchir le look & feel, comme nous avons pu le constater. Celui de Blokker était franchement passé de mode, et les mises à jour qui étaient apparues, comme l’an passé à Beveren, n’ont rien pu y changer. “De allernieuwste Blokker” - littéralement “le tout nouveau Blokker” - tel que le désigne la chaîne dans une formule à la tournure assez hollandaise, et qui ne brille ni par sa simplicité ni par sa différenciation, dispose à nouveau d’une offre claire, à quelques exceptions près. L’accent est mis sur la cuisine, la pâtisserie, l’art de la table, mais aussi sur l’entretien ménager, la lessive, le rangement, ou encore les nouvelles catégories “Bed” et “Bain”. Et Blokker dispose désormais de sa marque de distributeur.
L’assortiment pratiquement doublé
Bernd Bosch, CEO de Blokker Belgique, nous livre son commentaire: “En 2016, divers tests ont été conduits dans une série de magasins, mais il ne s’agissait en fait que d’un facelift. Nous avons commandé une analyse qui a conclu que Blokker devait se tourner vers trois domaines pour atteindre le succès. L’étude a établi que nous devions changer l’assortiment, tant online que offline, ce qui se traduit par un doublement du nombre de références, en fonction des besoins du consommateur, et ceci autant sur un plan fonctionnel que sur celui de l’inspiration. Il est aussi apparu que le personnel est compétent, mais qu’il convient de mieux l’utiliser en se basant sur des KPI clairs, des briefings et de la formation. Comment peut-il par exemple transmettre sa connaissance des produits au consommateur et vendre par là même davantage? Nous allons donc davantage investir en formation.”
Quels sont les plans et le calendrier pour le déploiement de ce concept?
“Avec ce “Tout nouveau Blokker”, nous voulons aborder d’autres segments. Notre client doit correspondre à toute personne autonome dans la vie, qui a un foyer, même si celui-ci ne compte qu’un membre. Le look & feel du projet en découle et y est subordonné. Nous visons le segment moyen à la fois avec des marques et notre propre marque de distributeur. Pour ce qui est de l’implémentation, nous avons d’abord observé dans quelles régions ce concept pouvait s’appuyer la situation démographique et économique du consommateur, tout en se situant dans une zone susceptible d’être suffisamment délimitée que pour qu’on puisse y communiquer efficacement et y mesurer les résultats. Parmi les trois zones correspondant à ces critères, le nord du Brabant, le sud d’Anvers et Gand, nous avons finalement retenu la dernière.”
Comment Blokker va-t-il désormais se positionner dans un marché plutôt difficile?
“Sur le plan du positionnement, nous avons trouvé notre voie entre des acteurs tels que Casa (avec lequel Blokker partage l’emplacement à Gand - Ndlr ), Trafic et Action. Notre assortiment est également spécifiquement ajusté à la Belgique: des articles tels que la vaisselle de Delft n’ont pas leur place ici, alors que nous dégageons par exemple un chiffre d’affaires important sur une action telle que les “bougies de 9 jours”. Nous tenons absolument aussi à conserver notre clientèle actuelle.”
Comment se présente l’année pour Blokker Belgique?
“2017 est certainement encore pour nous une année très difficile. Vous ne devez pas vous attendre à des chiffres immédiatement positifs après une restructuration devenue indispensable. Nous voyons ceci dit déjà un infléchissement positif de la courbe, et pas seulement celle du chiffre d’affaires. D’autres critères de la gestion d’entreprise progressent. “
Quels sont les plans spécifiques pour les points de vente wallons?
“Après la fermeture de différents magasins déficitaires, le réseau présente certainement des lacunes, et la Wallonie en fait partie. Nous allons d’abord stabiliser et renforcer la structure et les implantations existantes. Dans une deuxième phase, nous optimaliserons les implantations, et je pense par exemple à la côte, à Bruxelles et à la Wallonie, où nous ne sommes pas suffisamment Forts. Nous examinons aussi différentes possibilités sous l’angle du type de magasin. Doit il être urbain ou périphérique? Nous l’apprécions en fonction de la région et des souhaits du consommateur. Nous allons certainement opérer une diversification des types de concepts, et des concepts de surface plus réduite sont rendus possible via une meilleure harmonisation de nos activités offline et online.”