Au premier trimestre 2019, Carrefour Group enregistre un chiffre d’affaires de 20 milliards d’euros, en hausse de 2,7% en comparable. Une croissance principalement tirée par le marché français et l’Amérique latine. En Belgique, les ventes commencent à se stabiliser, avec une légère baisse de 0,4%.

Au niveau du groupe, Carrefour enregistre un chiffre d’affaires de 20,016 milliards d’euros, en hausse de 2,7% en comparable. A taux de changes constants, avec essence, la croissance est de 0,5%. Celle-ci intègre notamment un effet calendaire marqué par Pâques (-1,6%).

France, une performance ‘satisfaisante’ en alimentaire

En France, dans un nouveau contexte réglementaire (loi EGALIM), Carrefour réalise un chiffre d’affaires de 9,034 milliards d’euros en comparable, en progression à +1,0%, porté par une ‘performance satisfaisante en alimentaire’ (+2,0% en comparable) tandis que le non-alimentaire reste difficile (-5,4% en comparable). Le retailer indique poursuivre ici la réduction des surfaces sous-productives en hypermarché. Des investissement pris ont en outre été engagés dans tous les formats et canaux avec les nouveaux programmes de Primes lancés en février, tandis que les initiatives se poursuivront avec notamment le lancement, en avril, des Prix Imbattables sur 10 fruits et légumes du quotidien. Enfin, Carrefour souligne la solide dynamique de croissance du bio, de l’e-commerce et des formats de proximité.

Belgique, vers un mieux

Le marché belge reste, des dires du retailer, un marché ‘toujours très concurrentiel’. Toutefois, Carrefour parvient à redresser la barre en ce premier trimestre, avec une légère baisse de 0,4% en comparable, à 987 millions d’euros, contre un recul de quelque 3,1% au quatrième trimestre de 2018 et de 1,7% sur le total de l'année 2018.

Europe

En Europe, hors France, le retailer perd 1,5% en comparable, établissant son chiffre d’affaires à 5,358 milliards d’euros. En Espagne (-2,8% en comparable, à 2,161 milliards d’euros), l’environnement demeure très compétitif. « La performance a été impactée par certaines fermetures le dimanche dans la région de Levante (nouvelle réglementation). A la suite de l’assainissement des stocks, les opérations de déstockage de produits non-alimentaires ont été moins fortes qu’en 2018 » déclare Carrefour. Les actions initiées fin 2018 (renforcement du digital, du frais, du bio et des produits à marque Carrefour) devraient toutefois s’accélérer en 2019. En Italie (-3,8% en comparable, à 1,214 milliard d’euros), dans un marché sous pression, la tendance sur le trimestre est restée similaire à celle de 2018 (-4,0% en comparable). Le plan de transformation de Carrefour Italie, présenté en février 2019, se met en œuvre.

Croissance par contre en Roumanie (+3,3%) et en Pologne (+3%) « où les initiatives commerciales ont permis de limiter les effets de la loi imposant la fermeture certains dimanches ».

Amérique latine, la dynamique se poursuit

Au Brésil, Carrefour affiche une croissance solide de +6,6% en comparable, à 3,306 milliards d’euros, dans un marché qui continue de bénéficier de l’inflation alimentaire. Dans un contexte macroéconomique complexe, la bonne dynamique commerciale se poursuit en outre en Argentine (+49,1%), avec une accélération de la croissance des débits et des volumes, grâce à de forts investissements dans les prix.

Asie, poursuite de la décroissance

En Chine (-4,4%), Carrefour enregistre une performance légèrement meilleure qu’en 2018, portée par une solide accélération de l’e-commerce. Le Groupe poursuit ses initiatives de transformation avec notamment l’ouverture d’un deuxième magasin Le Marché à Shenzhen en mars. A Taïwan (-1,1%), l’activité a souffert d’un marché plus difficile lors de la campagne du Nouvel An Chinois.

Perspectives

Carrefour confirme les objectifs financiers du plan Carrefour 2022 : un plan d’économies de 2,8 milliards d’euros en année pleine à horizon 2020; 5 milliards de chiffre d’affaires e-commerce alimentaire en 2022; 5 milliards de chiffre d’affaires en produits bio en 2022; et la cession de 500 millions d’euros d’actifs immobiliers non stratégiques d’ici 2020.