En 2015, 93% des Belges connectés recherchant un restaurant pour aller diner le font sur internet à partir de leur ordinateur ou de leur smartphone. Edenred, Google, CentralApp et la Belgian Restaurant Association organisaient récemment une conférence commune en vue d'aider les restaurateurs à asseoir leur présence sur la toile et ainsi gagner en attractivité. Morceaux choisis…
Aujourd'hui, une simple présence sur une page Facebook ou un site web ne suffit plus. Notre pays comptent environs 25.000 restaurants et les sources d'information n'ont de cesse d'évoluer et de se multiplier sur la toile: des moteurs de recherches aux sites web dédiés en passant par les GPS et les réseaux sociaux. Difficile pour un restaurateur d'assurer une présence sur toutes les plateformes existantes. Selon le Baromètre Consommateur de Google, les réseaux sociaux sont pourtant utilisés par 10% des internautes comme sources d'informations. Ce taux grimpe même à 80% lorsque l'on parle des moteurs de recherches. 39% des internautes enfin utilisent leur smartphone pour rechercher des restaurants.
Avec 1 million de bénéficiaires, qui reçoivent ensemble 1 milliard d'euros sous forme de chèque-repas, Edenred est persuadé d'avoir un rôle à jouer dans l’amélioration de la visibilité des restaurants. Son application TicketFinder, qui permet notamment la recherche de commerces et restaurants acceptant la carte Ticket Restaurant®, a été téléchargée par 360.000 personne, qui la consultent en moyenne 3 fois par mois. « La raison d’être des chèques-repas, c’est de soutenir les petits commerçants et les restaurateurs à développer leur chiffre d'affaires, et à fidéliser une clientèle», nous explique Jean-Jacques Aussems, responsable du réseau d’affiliés chez Edenred Belgium. « Une étude de la KUL a démontré que le milliard émis sous la forme de Ticket Restaurant® n'a pas la même valeur qu'un milliard en numéraire : le consommateur est plus enclin à se faire plaisir quand il règle l’addition avec ce moyen de paiement. Il prendra plus vite un apéritif ou un dessert, par exemple) ». Mais cet aspect du mécanisme « chèque-repas » souffre d’un déficit de notoriété.
Chèque-repas électronique : un large potentiel
Edenred a réalisé une enquête auprès du panel de GfK au sujet des comportements actuels et des comportements futurs qui pourraient être adoptés par les bénéficiaires selon différentes variables. Des enseignements qui révèlent encore un large potentiel. « Selon les types de commerces, l'usage réel peut parfois tripler pour atteindre l'usage potentiel ». En restaurant l'usage réel étant de 18% pour au minimum un potentiel de 55%. Le consommateur ne penserait donc pas à faire usage de ses Tickets Restaurant… en restaurant. « Il y a derrière tout cela un élément légal à prendre en considération. Nous avons plus de liberté d’usage qu'ailleurs. En France ou au Luxembourg par exemple, les bénéficiaires ont l'obligation de l'utiliser dans un cadre très précis (dans les heures de travail, etc.). Notre bagage culturel nous amène également à moins nous rendre au restaurant sur le temps de midi que dans les pays du Sud de l’Europe, par exemple. Cela fait partie d’un background culturel. Les consommateurs ne pensent tout simplement pas assez à utiliser leur chèque repas électronique au restaurant. C'est un comportement à développer. Il faut renforcer la connaissance, la prise de conscience et faire découvrir la richesse de notre réseau » explique Fanny Charpentier, Communication Manager BeLux Edenred.
Concrètement, 44% des bénéficiaires n'auraient en effet jamais pensé à utiliser leur carte en restaurant et 18% ignoreraient pouvoir y en faire usage. Un résultat plus étonnant encore: 56% des bénéficiaires ignorent pouvoir faire usage de leur chèque-repas électronique en restaurant self-service. « Il y a encore un déficit de notoriété. Dans le monde de la restauration, l'utilisation des chèques-repas n'est pas toujours top of mind. Trop souvent encore, les consommateurs pensent d'abord à faire usage d’un mode de paiement classique», nous explique Jean-Jacques Aussems. « L’héritage aussi peut-être du fait que payer avec son enveloppe de titre-repas papier était peu commode, et peu discrète ».
En présentant cette étude lors de la conférence, Edenred souhaitait illustrer trois points. « Le premier concerne bien entendu le large potentiel de croissance pour le restaurateur, puisqu’il est au minimum trois fois supérieur à l’usage réel. Le second est qu'atteindre ce potentiel ne demande pas d'efforts inhumains: Il suffit d’informer le consommateur avant son arrivée (via internet, sur la porte d'entrée,…) ainsi qu'au moment de payer que le restaurateur accepte la carte Ticket Restaurant®. Et le troisième, enfin, est qu'il est possible de repousser encore les barrières. C'est d'ailleurs dans ce cadre que nous avons développé un outil qui permet à nos affiliés de gérer leurs promotions vers les consommateurs ». MyBusinessBooster permet en effet aux commerçants et restaurateurs de créer en quelques clics seulement et de manière intuitive une promotion attractive pour le consommateur qui sera diffusée sur les media que consultent régulièrement les consommateurs. Un développement se basant également sur les résultats de l'enquête GfK puisque celle-ci a également permis d'analyser ce qui pousserait les consommateurs à davantage utiliser sa carte au restaurant. Résultat? 55% des bénéficiaires se sont alors dits prêts à utiliser leurs Tickets Restaurant® en cas de promotion incluse, 29% si on leur y proposait un produit gratuit et 21% en cas de réduction sur le prix.
3 axes d’action
Pour aider le commerçant à développer son chiffre d’affaires, Edenred mise sur 3 axes d’action: augmenter le nombre de restaurants affiliés, améliorer leur visibilité et faire grimper le panier moyen. « A notre époque, la visibilité d’un restaurant passe tant par l’offline que par l’online. Les consommateurs recherchent toutes sortes d’informations (adresses, critiques,…) sur une multitude de plateformes. Nous travaillons sur cette visibilité tant en interne – via nos newsletters par exemple – qu’en externe – via nos partenaires. Grâce à notre partenariat avec CentralApp par exemple, les restaurateurs ont la possibilité d’améliorer leur visibilité sur l’ensemble des plateformes online à des conditions avantageuses (-30%) et ce sans trop d’effort. Il n’ont plus à rédiger l’ensemble des fiches – pouvant mener à des incohérences ou des oublis – mais bien à n’en rédiger qu’une, qui sera ensuite redirigée par CentralApp vers les différentes plateformes ».
En guise de conclusion enfin, Jean-Jacques Aussems invite les restaurateurs à lui faire part de leurs feedbacks : « Nous n’avons pas vocation à dire que nous savons tout sur tout. Nous sommes bien au contraire demandeur de retour de la part des commerçants, de l’horeca et des restaurateurs. Nous n’avons pas la science infuse. Faites-nous savoir comment améliorer nos services ».