En partenariat avec l’agriculteur Simon Colembie, le producteur La vie est belle et les centres ILVO et Inagro, Colruyt Group innove en proposant un soja bio issu de la culture locale. Il est le premier retailer à se lancer dans l’aventure de la culture du soja bio en Belgique.
Aux côtés de l’agriculteur Simon Colembie, de Kruishoutem, et du producteur brugeois La vie est belle, Colruyt Group est le premier retailer belge à se lancer dans la culture locale du soja bio. Dans ce cadre, les partenaires bénéficient du soutien des centres de connaissances ILVO et Inagro, qui étudient le potentiel de la culture du soja en Belgique. « L’avenir s’annonce d’ores et déjà prometteur » affirme Colruyt. Simon Colembie a ainsi cultivé, pour la première fois cette année, un hectare de soja biologique, ce qui lui a d’emblée valu une récolte d’environ 2,5 tonnes de fèves de soja. Le producteur La Vie Est Belle transforme cette récolte en deux burgers et deux garnitures au soja. Ceux-ci seront disponibles dès le premier semestre de 2019 dans les rayons de Bio-Planet, le supermarché bio de Colruyt Group.
Trois acteurs locaux
Le soja biologique de l’agriculteur Simon Colembie parcourt un trajet très court du champ au supermarché. Après la récolte à Kruishoutem, les quelque 2,5 tonnes de fèves de soja prennent la route en direction de Bruges chez La vie est belle, un fabricant de produits végétariens. Celui-ci les transforme en deux burgers au soja et deux garnitures au soja. La vie est belle est fournisseur de Bio-Planet depuis de nombreuses années. Les 4 nouveaux produits seront dès lors disponibles dès l’an prochain dans les rayons du supermarché bio de Colruyt Group.
« Colruyt Group œuvre en permanence à accroître la durabilité de ses produits dans les domaines de la santé, de l’environnement, du bien-être animal et de la société », explique Stefan Goethaert, directeur général de Colruyt Group Fine Food. « Au cours de ces quatre dernières années, nous avons ainsi participé au projet de recherche consacré à la durabilité du soja, qui se concentre sur la faisabilité de la culture locale belge du soja. Dès lors, nous sommes ravis de constater qu’aujourd’hui, la culture du soja en Belgique est une réussite, et nous sommes fiers d’y avoir apporté notre contribution. Notre ambition consiste à commercialiser 4 produits à base de soja belge dès l’an prochain, afin que nos clients puissent découvrir cette source d’alimentation durable et locale. »
Les défis de la culture du soja en Belgique
À l’heure actuelle, le soja constitue essentiellement un produit d’importation. Depuis plusieurs années toutefois, ILVO (institut de recherche en agriculture, pêche et alimentation) et INAGRO (recherche et conseils en agriculture et horticulture) étudient le potentiel de la culture de soja en Belgique. D’après Johan Van Waes, directeur scientifique de l’ILVO, ce potentiel est avéré : « Le soja belge fait encore l’objet d’un processus d’apprentissage. Nous en sommes aux expérimentations. Quelles espèces offrent la meilleure croissance ici ? Quand faut-il semer ? Quand faut-il récolter ? C’est pourquoi nous avons également semé 2 espèces de soja différentes sur 1 hectare. Nous entendons ainsi étudier les effets des différents travaux du sol et cultures précédentes sur le rendement du soja. Évidemment, nous apprenons beaucoup et nous partageons volontiers ce savoir avec les (futurs) agriculteurs de soja. »
Inagro suit également de près la culture du soja en Belgique. « Les plantes de soja se sont particulièrement bien développées au cours de cet été chaud et sec. Selon nous, cette constatation offre des perspectives d’avenir évidentes », précise Bram Vervisch, chercheur en culture du soja chez Inagro.
Un produit local plus durable
Outre le soja, Simon Colembie cultive également du blé, de l’épeautre, des pommes de terre, des haricots verts, du maïs grain, un mélange de graminées et de trèfle, ainsi que des betteraves fourragères. « Le soja belge m’a tout de suite séduit, parce qu’il représente une plante de plus me permettant d’alterner les cultures sur mon champ. Il profite non seulement à mes revenus, mais aussi à la qualité des sols. » Les terres agricoles belges font souvent face à un appauvrissement, parce que ce sont toujours les mêmes plantes qui y sont cultivées. Le soja puise l’azote dans l’air et enrichit ainsi le sol. Ce faisant, l’agriculteur doit aussi moins fertiliser ses terres.
Cependant, la culture belge locale offre un autre avantage puisqu’elle permet de réduire le besoin de soja en provenance d’Amérique du Nord et d’Amérique du Sud. Cela implique donc une diminution du transport et, par conséquent, une durabilité accrue du produit. L’argument décisif du producteur La vie est belle : « Malgré un vaste assortiment végétarien, nous ne proposions pas encore de produits à base de soja. Un choix volontaire, puisque nous privilégions les produits locaux. Jusqu’à présent, cela nous était impossible pour le soja. Aux côtés de Bio-Planet, nous cherchons actuellement la meilleure manière de mettre les fèves de soja en valeur. »