Wink, l'enseigne drive du groupe louis delhaize, perd toujours de l'argent, trois ans après son lancement. L'entreprise est pourtant toujours persuadée que son concept peut trouver sa place sur le marché belge.
A son apparition en 2013, Wink fut le premier drive 'solo' en Belgique, conformément au modèle Chronodrive d'Auchan en France, également pratiqué à large échelle par Leclerc. Pour les experts du 'drive' français, tels que notre confrère Olivier Dauvers, cette formule de point de retrait-entrepôt qui évite l'étape du picking en magasin est aussi potentiellement la plus rentable... à condition de bénéficier d'un terreau favorable. Or, le marché français reste de ce point de vue une forme d'exception dans le retail européen. Wink, pionnier du drive 'pure player', a éprouvé des difficultés à déployer son business, puisque l'enseigne n'a toujours pas atteint le seuil de rentabilité. Selon un article publié par Trends-Tendances, le chiffre d'affaires ne décolle pas, au contraire, passant de 169.844 euros en 2013 à 432.568 euros en 2014, avant de reculer à 355.238 euros en 2015.
La formule de Wink offre pourtant son lot d'avantages par rapport à la concurrence, argumente son patron Cédric Antoine dans ce même article, en évoquant l'absence de coûts de picking, la possibilité pour les clients de consulter l'état du stock en temps réel, de connaître la date de péremption des articles, et d'acheter des fruits et légumes en vrac. Le service est aussi d'une rapidité sans égal: les clients peuvent déjà retirer leur commande une heure après avoir passé celle-ci.
Etendre les livraisons à domicile
Le drive se heurte aussi à certaines limites: sa couverture géographique est limitée, tout comme la notoriété de l'enseigne. Et c'est bien pourquoi les équipes de Wink s'attachent à travailler plus avant la formule, justifie Cédric Antoine. "Nous avons inventé en Belgique la notion d'e-commerce mutichannel pour le food. L'idée sous-jacente est de développer toute une palette de possibilités de retrait."
C'est ainsi que Wink a récemment ouvert de nouveaux points de retrait (tels que celui-ci) et que l'enseigne travaille déjà depuis un moment avec le service Combo de bpost pour permettre la livraison des courses à domicile, même si cette option n'est pas disponible sur tout le territoire ni le week-end.
Wink entend bel et bien étendre les livraisons à domicile. Combo ne couvre pas les besoins de tous les clients, dit Cédric Antoine à Trends-Tendances, en confirmant que des discussions se tiennent pour l'instant avec d'autres partenaires potentiels capables d'étendre ces livraisons.
Développer la notoriété
Le CEO de Wink reconnaît que la faible notoriété de son enseigne reste un problème, et avoue même qu'un changement de nom avait été envisagé, avant que cette piste ne soit écartée au profit d'un investissement publicitaire accru sur la marque.
Synergies au sein du Groupe
Wink pourrait aussi à l'avenir davantage collaborer avec d'autres enseignes du Groupe louis delhaize (Cora, Match, louis delhaize). “Il est possible que Wink joue à l'avenir un rôle au profit d'autres marques du groupe." Wink pourrait mettre ses services à dispositions de ces enseignes cousines ou même assurer un rôle de centrale de préparation des commandes pour celles-ci.