Coöperatie Hoogstraten compte 220 membres. S’ils possèdent leurs spécifiés, ils ont aussi beaucoup de choses en commun. Tous cultivent des produits de haute qualité et accordent une grande importance à la collaboration – aujourd’hui et à long terme – condition préalable au succès de tous et de chacun.

Nous avons demandé à deux membres leur sentiment sur la valeur ajoutée de la coopérative : Paul Van de Mierop est gérant de Den Berk Délice tandis que Franky van Looveren est CCO de Tomeco.

Plus forts ensemble 

Tant Den Berk Délice que Tomeco sont membres de Coöperatie Hoogstraten depuis de nombreuses années. Pour l’un comme pour l’autre, le principe du ‘plus forts ensemble’ a constitué la principale raison de leur adhésion. 

Paul Van de Mierop : “Den Berk Délice est, à bien des égards, le résultat de cette vision. Quatre entrepreneurs partageant les mêmes idées ont uni leur force au sein d’une seule entité. Lorsque vous avez en commun la même passion, la même vision et les mêmes valeurs, cette fusion est une étape logique. Il n’en va pas autrement pour notre adhésion à la coopérative. À plusieurs, on est plus forts que seul. Qu’il s’agisse de la vente, de la facturation, du marketing ou de l’informatique, nous profitons tous de la force de Coöperatie Hoogstraten.”

Franky van Looveren abonde dans le même sens : “Dans beaucoup de domaines, nous sentons les mêmes bénéfices de la collaboration et du support. À cela s’ajoute l’échange des connaissances et des expériences qui nous tire mutuellement vers le haut. Je soulignerais un autre point important : lorsque vous vous adressez à un retailer, il vous demandera parfois une offre globale. Pour un producteur qui travaille seul, ce n’est pas du tout évident mais, grâce à la coopérative, vous pouvez répondre favorablement à sa demande. Le nom de la coopérative est un atout pour la commercialisation de nos produits. C’est pourquoi, pour le consommateur, nous travaillons sous la dénomination générique Hoogstraten.”

“Den Berk Délice a choisi d’approcher les consommateurs sous sa propre marque”, ajoute Paul. “C’est ce qui fait toute la beauté de la coopérative : nous y trouvons du support tout en étant libres de suivre notre propre voie.”

Pas concurrents mais collègues 

Comme n’importe quel autre secteur, celui de la culture maraîchère est confronté à des défis, qu’il s’agisse de la crise énergétique ou de la concurrence étrangère. Unis, les membres sont mieux armés pour y faire face. Mais qu’en est-il de la concurrence au sein de la coopérative, entre les membres qui cultivent les mêmes produits ? Après tout, chez Tomeco comme chez Den Berk Délice, les tomates sont les produits-phares. 

“La culture maraîchère est peut-être une exception dans le monde des coopératives”, sourit Paul. “Nous ne nous considérons pas comme des concurrents, mais comme des collègues qui apprennent beaucoup les uns des autres.” “D’ailleurs, nos produits ne sont pas identiques tant les tomates sont incroyablement variées et polyvalentes”, ajoute Franky. “Chez Tomeco, nous cultivons des tomates ‘feelgood’ et nous nous concentrons sur les tomates prunes, les tomates en grappe et les cœur de bœuf. Nos vedettes sont la San Marzano et la Sweetest Queen”. “Chez Den Berk Délice, nous mettons l’accent sur les saveurs”, explique Paul. “Nous recherchons des saveurs surprenantes et caractéristiques, ainsi que des variétés à la couleur ou à la forme distinctes. La bombe de saveur Miss Perfect Délice, une tomate de Noël juteuse et intense, au goût délicieusement sucré, en est un excellent exemple”.

Hoogstraten
©

Hoogstraten

Avantages commerciaux et logistiques 

Bref, nous avons affaire à deux fiers producteurs de tomates, chacun possédant sa propre gamme. De son côté, la coopérative se charge des ventes, faisant le lien entre producteurs et acheteurs au sein de la chaîne des produits frais. Parmi les principaux atouts commerciaux de la coopérative, citons l’accès à un large éventail de clients et l’offre plus complète. Il en résulte des avantages logistiques. Les producteurs apportent leurs produits à la coopérative, qui les collecte pour le retailer. Les gains en termes de temps et d’efficacité sont évidents. La coopérative se charge également de la facturation (par retailer), du service commercial interne et d’autres aspects commerciaux.

Franky : “Il faut aussi savoir que Tomeco fournit à la coopérative des services en matière d’information sur la culture, de durabilité de la culture et d’emballage des tomates selon les souhaits du client. Notre collaboration est donc bien à double sens.”  

Partage des connaissances et des expériences 

Il ne fait aucun doute que nos deux producteurs sont ravis de leur adhésion. Mais comment cette collaboration fonctionne-t-elle concrètement ? “Nous la voyons comme une ligne toujours ouverte, à l’image de notre organisation”, répond Paul. “Il y a un contact permanent, sans hiérarchie”, ajoute Franky. La coopérative est vraiment très proche de ses membres. Paul : “Il faut encore mentionner qu’elle mène, avec nous, une réflexion en profondeur et sur le long terme. Cela va donc bien plus loin qu’un simple soutien à la vente.”

La recherche et l’expertise permettent également à la coopérative de faire la différence. Par exemple, le Proefcentrum Hoogstraten effectue des recherches pratiques dont les résultats profitent aux membres. La coopérative et ses membres réfléchissent ensemble aux prix, à l’assortiment, aux souhaits des clients ou encore à l’aménagement des rayons, autant d’éléments qui favorisent la réussite des cultures et des ventes. “En fin de compte, tant le retailer que nous-mêmes bénéficions du succès du produit en magasin. Et c’est précisément ce sur quoi nous entendons miser”, conclut Paul. “La connaissance, c’est le pouvoir”, affirme Franky. “En partageant nos connaissances, nous nous renforçons mutuellement en tant que partenaires, tant au sein de Tomeco que de la coopérative. Ensemble, nous sommes plus forts. Ensemble, nous allons plus loin.”

Den Berk Délice

En 2014, quatre producteurs de premier plan – Luc Beirinckx, Hans van Gool, Paul Van de Mierop et Koen Lauwerysen – unissaient leurs forces sous la bannière de Den Berk Délice. À l’époque, ils travaillaient déjà ensemble depuis des années à l’amélioration et au renouvellement de leur assortiment de tomates. La mise en commun de l’expérience, du savoir-faire et de l’expertise leur a permis d’étendre leur culture et de se spécialiser. La production est passée de 35 à 90 hectares. Les concepts orientés vers le consommateur comblent les lacunes de l’assortiment et garantissent un rendement optimal, tant pour les producteurs que pour le retail.

Tomeco

Tomeco est une collaboration entre six producteurs belges de tomates, chacun possédant sa propre entreprise familiale et des années d’expérience. Ils partagent les mêmes valeurs et travaillent ensemble pour produire des tomates authentiques de la meilleure qualité. Les tomates ‘feelgood’ sont cultivées sur plusieurs sites, soit quelque 79 hectares de serres. Tout est fait dans le plus grand respect de la nature, notamment en limitant l’énergie primaire et l’impact sur l’eau.