Publi-reportage De cadre à la concurrence à chef d’entreprise Intermarché

Passionné depuis l’adolescence par l’univers de la grande distribution, Mohamed Boukamir a gravi les échelons au siège d’une enseigne bien connue avant de reprendre l’actuel Intermarché de Saint- Gilles… et d’enchainer sur sa lancée avec trois Intermarché ! “On peut grandir vite chez Intermarché, c’est la force de faire partie d’une vraie famille”, souligne Mohamed Boukamir. 

Vous avez fait toute votre carrière dans la grande distribution. Qu’avez-vous fait avant de gérer votre propre Intermarché ? 

J’ai passé une bonne partie de ma carrière chez Delhaize en enchainant les casquettes : directeur du magasin du quartier Molière (Ixelles, Bruxelles) durant deux ans puis directeur du magasin de Roodebeek (Woluwe-Saint-Lambert, Bruxelles) durant six mois avant d’occuper des fonctions au sein du siège central. J’ai été district manager, où je me suis occupé de tous les Delhaize de Bruxelles, puis j’ai été responsable de projets spéciaux afin d’accompagner la restructuration avant de devenir directeur de zone, pour Bruxelles, le Brabant flamand et tout le sud du pays. Toujours dans le but de développer mes compétences, je suis passé au service achats, où j’ai été directeur non-food et puis vice-président achats, où je m’occupais entre autres des catégories vin, boissons ou encore DPH (Droguerie, Parfumerie, Hygiène). 

Vous avez ensuite rejoint le groupe Mestdagh en 2018. Comment s’est opéré ce changement ? 

J’ai eu l’opportunité de rencontrer Eric Mestdagh, qui dirigeait à l’époque le groupe Mestdagh, qui gérait plus de 80 Carrefour, sous forme intégrée et affiliée. Son but était de reformer une équipe pour entamer une restructuration. En 2018, j’ai pris la direction des ventes, autant pour les magasins affiliés qu’intégrés. La structure Mestdagh étant plus petite, j’ai appris énormément de choses. Après cinq ans à des postes de décision au sein du siège, j’ai souhaité revenir à mon envie première, celle de diriger ma propre entreprise. J’estimais avoir assez d’expérience et d’économies pour reprendre en 2021 le Carrefour Mestdagh de Saint-Gilles, devenu entretemps Intermarché. 

Que représente l’Intermarché de Saint-Gilles en termes de surface et de clientèle ? 

Le magasin fait 1.500 mètres carrés de vente et attire une population très dense et cosmopolite, ce qui reflète magnifiquement Bruxelles. Nous y accueillons 17.000 à 18.000 clients par semaine, des personnes de toutes les origines et de tous les niveaux sociaux. Le magasin réalise 10.000 euros de chiffre d’affaires par mètre carré. J’ai tout de suite opéré des changements quand j’ai repris le magasin.

Entretemps, Carrefour Mestdagh est passé sous la bannière Intermarché. Comment avez-vous vécu ce passage de flambeau ? 

Le passage de Saint-Gilles s’est opéré en août 2023. J’ai été très content car j’ai toujours trouvé qu’Intermarché avait réussi cet incroyable tour de force de bousculer le marché, passant du statut de petit poucet à véritable challenger. Grâce à son agilité et sa volonté d’innover, le groupement Les Mousquetaires est arrivé sur le marché avec un concept complètement neuf, avec des prix très compétitifs liés à une qualité excellente, avec la mise en avant de concepts innovants, notamment autour du préparé sur place. Ce changement a été également positif d’un point de vue humain. Quand on passe d’un boulot de cadre au siège social à celui d’entrepreneur, on se sent très seul. En passant sous la bannière Intermarché, j’ai retrouvé des collègues grâce à la formule du tiers-temps. 

La formule du tiers-temps est une véritable marque de fabrique chez Intermarché. En quoi cela consiste-t-il ? 

Chaque adhérent (chef d’entreprise indépendant) Intermarché occupe un tiers-temps au siège social d’Intermarché, basé à Louvain-La- Neuve. Je me rends donc au siège social chaque mardi et mercredi pour endosser une responsabilité au sein de l’entreprise. J’ai démarré avec un poste dans le remodeling de magasins et j’ai rejoint depuis peu le conseil d’administration. Le tiers-temps permet de valider chaque concept, qui émane généralement d’un adhérent, qui l’a testé au préalable dans son propre magasin. Il crée également une véritable dynamique entre les adhérents car nous échangeons beaucoup pour atteindre les mêmes objectifs. 

Depuis un an, on peut clairement dire que vous êtes monté d’échelle avec la gestion de trois Intermarché. Comment s’est opéré ce changement ? 

Toujours en m’occupant de mon magasin à Saint-Gilles, j’ai repris en octobre dernier l’Intermarché du quartier Vanderkindere (commune d’Uccle, à Bruxelles), qui sera complètement remodelé au nouveau concept Intermarché d’ici à la fin de l’année. Ce mois d’août dernier, j’ai également repris un troisième Intermarché, basé à Genval, qui sera également remis à neuf début 2025. Grâce aux rencontres entre adhérents, je suis resté en contact avec le couple qui dirigeait le magasin de Genval, que je connaissais déjà depuis quelques années, et qui souhaitait partir à la retraite. L’un des avantages d’Intermarché est qu’on peut grandir rapidement. Étant donné que tous les adhérents restent régulièrement en contact, il est plus facilement possible de découvrir des opportunités pour reprendre un magasin. Dans d’autres enseignes, la reprise d’un magasin peut prendre plusieurs années alors que chez Intermarché, cela peut être beaucoup plus rapide. 

Concrètement, qu’est-ce que cela implique de passer de la gestion d’un à trois Intermarché ? 

Étant donné que je ne pourrai pas être au quotidien dans les trois magasins en même temps, j’ai recruté des collaborateurs du métier qui m’apportent un soutien opérationnel dans les trois magasins. Par ailleurs, chaque point de vente est géré par un directeur de magasin. Si l’équipe est bien supervisée, en général cela se passe bien. 

Quel conseil donneriez-vous à une personne qui souhaiterait elle aussi se lancer dans l’aventure des Mousquetaires ? 

Je relèverais un point essentiel : Intermarché est la seule enseigne où on ne se sent jamais seul. Une enseigne classique va généralement vous proposer une formation et un accompagnement avant l’ouverture d’un magasin mais les contacts seront beaucoup plus réduits après l’ouverture. Chez Intermarché, on se parle tout au long de l’année entre adhérents, on se connait, on s’entraide, et nous sommes suivis tout au long de notre vie Mousquetaire. Être à plusieurs augmente clairement les chances de succès.