Greenyard semble se remettre sur pied après une période difficile. Au cours du premier semestre de cette année, il a plus ou moins stabilisé son chiffre d'affaires net passant à 1,97 milliard d'euros, soit environ 0,5% de moins que durant la même période de l'année précédente (1,98 milliard d'euros). Son bénéfice a augmenté de plus de 15,7% atteignant 47,6 millions d'euros, légèrement plus que ce qui était initialement prévu.

Le spécialiste des fruits et légumes s'est finalement remis plus rapidement que prévu. C’est notamment dû à l'optimisation du portefeuille de ventes et à la mise en œuvre du plan de transformation, qui devrait se traduire par une amélioration du BAIIDA ajusté de 20 millions. Détail non négligeable : à la suite du plan de transformation, jusqu'à 422 personnes perdront leur emploi.

Le chiffre d'affaires du segment ‘Fresh’ a baissé de 2,1% atteignant 1,61 milliard d'euros, en raison de l'arrêt de certains volumes de vente (déficitaires) et de la pression saisonnière sur certaines catégories telles que les raisins, les melons, les avocats et les agrumes. Le chiffre d'affaires du segment ‘Long Fresh’ est passé, quant à lui, de 331,8 millions d'euros à 356,3 millions d'euros, une progression nette de 7,4%, principalement due à l'augmentation des volumes dans la restauration et l'industrie.

Greenyard a également été en mesure de répondre à ses attentes en termes de bénéfices. L’enseigne a récemment dépassé ses prévisions de 43 à 45 millions d'euros en atteignant les 47,5 millions d'euros. L’enseigne confirme désormais qu'elle a fait passer son BAIIDA ajusté de 41,2 millions d'euros l'année dernière à 47,6 millions d'euros cette année, soit une augmentation de 15,7%. « Ca reflète une amélioration de la marge de 0,3%, qui est passée de 2,1% à 2,4%, ce qui démontre l'engagement de Greenyard à rétablir et à protéger ses activités », explique l'entreprise. Le BAIIDA de ‘Fresh’ s'élève à 24,6 millions d'euros (+13,6%) et celui de ‘Long Fresh’ à 24,3 millions d'euros (+18,6%).

Toutefois, la dette financière nette a augmenté de 46,8 millions d'euros pour atteindre les 503 millions d'euros, principalement en raison des effets saisonniers. « Greenyard a réussi à maintenir son ratio d'endettement à 7,2x (avant adoption de la norme IFRS 16), malgré l'effet saisonnier et le faible résultat des 6 derniers mois de l'année dernière (23,3 M€) qui est toujours pris en compte. Comme l'effet des résultats du second semestre de l'année dernière sera progressivement éliminé, Greenyard réduira considérablement son taux d'endettement de manière organique au cours de la prochaine période », explique la société.

Les dirigeants de Greenyard sont déjà très satisfaits de ces résultats. « Greenyard et nos collègues ont fait preuve d'une grande résilience et se sont battus avec acharnement », témoigne Hein Deprez, co-CEO de Greenyard. « Nous avons pu nouer de nouveaux partenariats avec nos clients, ce qui a renforcé leur confiance, mais nous avons également pris l'initiative de changer la façon de travailler traditionnelle dans notre secteur. Ces partenariats montrent qu'il est possible de travailler en étroite collaboration avec nos clients en mettant l'accent sur le consommateur et le développement durable, tout en créant de la valeur pour toutes les parties prenantes de la chaîne ».

Marc Zwaaneveld, co-CEO de Greenyard poursuit : « La mise en œuvre rigoureuse de notre plan de transformation, complétée par ces nouveaux partenariats, souligne l'importance que nous attachons à redevenir une entreprise financièrement saine. Nous continuerons à encourager ce processus continu d'amélioration et de transformation en l'inscrivant dans une culture d'entreprise dynamique et transparente. Ce sera le tremplin pour que Greenyard joue un rôle important dans l'industrie. »

Par le biais de ses propres ressources

En raison de la reprise plus rapide que prévu qui se poursuit au premier semestre de l'année, de l'accent mis sur le plan de transformation et des résultats positifs attendus de la part des nouveaux partenariats, Greenyard s'attend à pouvoir continuer à réduire ses dettes par ses propres moyens, avec son portefeuille actuel qui combine les activités Fresh, Frozen et Prepared. En d'autres termes, il n'y aura pas d'augmentation de capital ni de vente des activités de Belgian Prepared.

Perspectives

Sur base des prévisions actuelles et de l'avancement de son plan de transformation, Greenyard prévoit que son BAIIDA ajusté pour l'année 2019/2020 se situera entre 88 et 93 millions d’euros. Ces attentes positives renforcent donc le point de vue de Greenyard selon lequel il sera en mesure de réduire progressivement sa dette.

« Cependant, nous n'en sommes pas encore là. Nous sommes encore au milieu de notre période de transformation », répond Marc Zwaaneveld, co-CEO de Greenyard. « Une telle période est typiquement caractérisée par la variabilité et l'incertitude, en particulier dans les premières étapes d'un tel processus. Néanmoins, même en cette période de transformation, nous sommes confiants sur le fait de pouvoir renforcer davantage notre groupe à l'avenir. Nous continuerons à travailler avec diligence et nous nous efforcerons d'apporter des améliorations continues et d'établir des partenariats stables, ce qui rendra Greenyard encore plus fort. »