“Ensemble, rendre accessible une meilleure alimentation”. C'est le titre du livre de Marit van Egmond, CEO d'Albert Heijn. Un mantra auquel elle tient plus que tout mais dont elle a peu à peu appris qu'il n'est pas toujours facile à mettre en pratique. “Même si, sur papier, une proposition est bien pensée, au final c'est le client qui décide.” Nous avons rencontré la patronne de la plus grande chaîne de supermarchés des Pays-Bas lors du Gondola Day où elle est intervenue en clôture de l'évènement. 

Marit van Egmond fête cette année ses cinq ans à la direction d'Albert Heijn. Quand elle a pris ses fonctions de CEO, le monde n'avait pas encore entendu parler du Coronavirus, l'inflation était encore stable, la guerre ne faisait pas encore rage en Ukraine et ChatGPT n'était encore qu'un projet. Les choses vont très vite. Enfant, Marit Van Egmond rêvait de devenir la patronne d'Efteling mais aujourd'hui, elle dirige la plus grande chaîne de supermarchés des Pays-Bas. Albert Heijn compte plus d'un millier de points de vente chez nos voisins du nord et bientôt 80 en Flandre. “Il est vrai que pour une passionnée comme moi de tout ce qui a trait à l'alimentation et aux boissons, c'est l'entreprise rêvée. Cette passion m'a été inculquée dans ma jeunesse, quand mes parents m'envoyaient cueillir les fraises. Je pense que tout est parti de là. Mon grand-père boucher m'a, lui aussi, influencée.  À la maison, les conversations à table portaient presque toujours sur la nourriture ou la boisson. J'aimais et j'aime toujours cela. Si je vous fais ces confidences, c'est pour faire comprendre qu'Albert Heijn ne se contente pas de vendre des produits. Nous avons un rôle à jouer pour nos clients, pour la société, pour la planète. Si nous mangions tous un peu plus de légumes à chaque repas ou si consommions des tomates de préférence à de ‘mauvais’ snacks, la différence serait énorme. De petites choses qui ont un impact certain sur la sensation de bien-être de chacun mais aussi sur la société : si les gens sont en meilleure santé, la pression sur le système de santé diminue.”