“Le Belge aime sa cuisine”: c’est le constat qu’on peut tirer à la lecture d’une enquête dilligentée début 2015 par la fédération du commerce Comeos. Ses résultats furent soumis le 28 octobre dernier, en prélude à la remise officielle du prix Mercure, à un parterre d’une quarantaine de représentants de distributeurs et fabricants du secteur. Gondola Homing Experience était bien entendu présent , afin de pouvoir vous livrer ici les principales conclusions de l’enquête.
Piet De Langhe, responsable de secteur chez Comeos, indique que l’étude a été menée sur un échantillon de 400 consommateurs. Comeos souhaite, à travers de telles enquêtes, apporter à ses membres une meilleure vision du marché, les rendant mieux à même de répondre aux besoins et attentes du consommateur.
Evoquons tout d’abord quelques tendances importantes qui façonnent le comportement du shopper, y compris pour l’achat d’une cuisine. Globalement, il s’agit d’un marché mature en légère croissance, où la confiance du consommateur reste faible. La branche “cuisines équipées” est élastique au prix, et la concurrence internationale se développe. La population vieillit, les surfaces d’habitat diminuent, et la tendance au retour en ville est clairement perceptible, nous apprend Dirk Vanderveken (consultant Shopperware) qui présentait l’enquête. La rentabilité plus faible des investissements marketing consentis est un autre facteur externe qui n’est pas sans importance.
La cuisine, théâtre de la vie de famille
Le rôle de la cuisine a évolué au cours des ans, passant d’un statut de lieu fonctionnel à celui d’un espace riche en interactions, partage social et détente. Le Belge éprouve donc des sentiments très positifs envers la cuisine et la considère comme une source de plaisir.
Il ressort de l’enquête que 27% des répondants ont acheté au cours des 3 dernières années, et que 26% évoquent leur intention d’en installer une nouvelle au cours des trois prochaines années. On ne peut pas parler de véritable croissance du marché. Plus de la moitié de la population ne remplace sa cuisine que si elle a plus de quinze ans. Un changement auquel on procède surtout parce qu’elle n’est “plus à la mode”, et pas véritablement en fonction de la disponibilité de nouvelles technologies. Après la fonctionnalité vient l’esthétique. On observe de ce point de vue de grandes différences entre la Flandre (qui apprécie style rustique et îlots de cuisson) et la Wallonie (plus contemporaine). Côté budget, les différences sont tout aussi profondes: quand le sud du pays rêve d’une cuisine d’une valeur maximale de 7.500 euros, le rêve des Flamands commence à 15.000 euros ! Le choix d’une cuisine est fortement influencé par les amis et connaissances, et ensuite par internet. Appareils ménagers et éléments décoratifs contribuent également à définir l’atmosphère d’une cuisine, et l’innovation semble ici jouer un rôle crucial dans la décision d’achat.
Le facteur déterminant dans le choix d’un fournisseur de cuisines semble être le rapport qualité-prix. Viennent ensuite de purs aspects de service tes que la livraison et le placement, qui jouent un rôle important dans le choix, au même titre que la facilité d’utilisation.
Les meilleurs scores de notoriété spontanée pour des fournisseurs de cuisines vont à Dovy, Ixina et Ikea. Le score de notoriété assistée voit Ikea devancer Ixina et Eggo. Sur le niveau de prix proposé, c’est Gamma qui se voit attribuer l’image du fournisseur le plus bon marché.
Pour ce qui est des points de vente, le consommateur estime que du progrès est possible en termes d’ambiance, et souligne l’importance de l’information. Ce qui correspond parfaitement à ce que nous observons dans tous les secteurs du Home Improvement: l’importance de la communication en magasin ne cesse de s’affirmer.