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Après Delhaize, Intermarché et Carrefour, l’agitation sociale s’invite aussi chez Aldi. Le syndicat chrétien menace de lancer des actions suite à une réunion au cours de laquelle la méthode de calcul du nombre d'heures de travail par magasin a été abordée.
Au cours d’une réunion plus tôt dans la semaine, la direction d’Aldi Belgique aurait fait part à son personnel de son souhait de mettre en place une nouvelle évaluation des différentes missions à accomplir dans les magasins, ont expliqué ce mercredi les représentants des travailleurs à Belga. Selon ces derniers, l’enseigne aurait également fait savoir qu'elle ne désirait plus respecter une convention collective de travail (CCT) conclue en 2021 et qui garantit des heures de travail supplémentaires, et donc du personnel en plus, par rapport aux heures de travail calculées par point de vente. Selon la CNE, cela reviendrait à supprimer un mi-temps par magasin. « Chez Aldi, toutes les tâches sont littéralement chronométrées. C'est sur cette base que l'on détermine le nombre d'employés qui y sont affectés », précise le syndicat chrétien, qui craint que le remaniement ne mène in fine au « retour de la charge de travail infernale » d’avant 2021. Et ce, alors que la charge de travail est déjà élevée en raison du nombre de malades dans les rangs du personnel, ajoute l’organisation syndicale. La CNE menace par conséquent de mener des actions si la direction persiste dans cette voie et qu’une conciliation collective n’est pas mise en place. Pour le SETca, il est toutefois encore trop tôt pour évoquer de telles actions.
Du côté d’Aldi, on confirme la réunion, mais on dément toute volonté de viser à faire des économies sur le dos du personnel. « Il est vrai qu'une consultation syndicale nationale a eu lieu chez Aldi lundi », nous confirme l’enseigne. « À intervalles réguliers, nous discutons avec les syndicats d'un certain nombre de sujets d'actualité. L'un des sujets abordés était la méthode de calcul du nombre d'heures de travail par magasin. » Mais la chaîne est formelle : « Il ne s'agit pas d'un exercice visant à économiser sur les frais de personnel. » Le discounter déplore par conséquent la tournure prise par les événements. « Nous avions l'intention de discuter calmement avec les syndicats à ce sujet. Il est très regrettable que nous devions constater que cette question a été déformée et placée dans un mauvais contexte. » Et le retailer allemand de conclure : « Chez Aldi, nous avons une longue tradition de consultation syndicale et nous restons bien entendu disposés à discuter. Cela a également été souligné lundi lors de la consultation syndicale nationale. »
Toujours est-il que ces nouvelles tensions viennent néanmoins s’ajouter à celles qui traversent déjà la grande distribution belge depuis plusieurs semaines. Chez Delhaize et Intermarché bien sûr, mais également chez Carrefour, où l'inquiétude règne également au sein du personnel selon les syndicats. Même Colruyt est sorti de sa réserve ce mercredi afin de demander une plus grande égalité salariale pour tous les travailleurs du secteur et une simplification des commissions paritaires, via une lettre adressée au ministre de l'Economie et du Travail Pierre-Yves Dermagne (PS).
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