Le cri d’alerte du SNI : « Il faut prolonger les soldes »
- Le SNI souhaite prolonger les soldes
- Celles-ci avaient été reportées d'un mois
- Le SNI prône un discours moins alarmiste pour encourager les Belges à faire du shopping
Alors qu’une récente enquête de Comeos annonçait que le chiffre d'affaires du secteur de la mode et du Health & Beauty a diminué de 40% en cette période de soldes, le SNI (Syndicat Neutre pour Indépendants) demande une prolongation de la période afin d'éviter à de nombreux commerces de terminer l'année avec des pertes.
En raison de la crise du coronavirus, les soldes d’été avaient été reportées au 1er août. Un report qui a bien évidemment eu un impact considérable pour les magasins qui ont été contraints de retarder leurs soldes d’un mois. Une étude du SNI montre d'ailleurs que 3 magasins de mode sur 4 termineront l'année en enregistrant une perte. Face à cette constatation et à la baisse de 40% du chiffre d’affaires du secteur, le SNI tire la sonnette d’alarme et demande une prolongation des soldes de minimum 14 jours. « D’ici 10 jours, les promotions seront normalement terminées. Pourquoi ne pas les prolonger ? Maintenant qu’on sait que les enfants pourront rentrer à l’école, les consommateurs ne seront pas contre la possibilité d’acheter des articles à moindre coût », déclare Christine Mattheeuws, présidente du SNI. « Si nous ne prolongeons pas les ventes, les commerçants ne seront plus autorisés à vendre à perte. C'est dommage pour le portefeuille des clients, mais aussi pour celui des commerçants. Il vaut mieux obtenir quelque chose que rien du tout. »
Ces soldes écourtées ont un impact sur les ventes, mais également sur les stocks. Un gouffre financier pour certaines enseignes. « Outre les stocks, il faut également trouver une solution pour les loyers. Sans pouvoir vendre normalement, de nombreux indépendants connaissent d’énormes difficultés pour payer leurs loyers. Une aide à ce sujet pourrait se traduire par une intervention financière pour que les commerçants puissent payer leur nouvelle collection. Sinon, 6 commerçants sur 10 rencontreront des problèmes quant au paiement des collections en question, ce qui mettra également les fournisseurs en difficulté », ajoute Christine Mattheeuws. « Et si, au début de la crise, tous les indépendants étaient impactés de la même façon, les réalités sont désormais différentes. Il est temps de trouver des solutions par secteur et dans chaque région. »
« Les virologues qui font de la politique, ça ne va pas du tout. Économiquement, nous sommes désormais face à un grand danger. Il est important que les politiciens écoutent les virologues, mais il faut trouver un bon équilibre entre la santé et l’économie », conclut la présidente. « Nous ne demandons pas de faire un choix entre l’un et l’autre, mais bien de choisir les deux. »
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