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Généralement commercialisés dans des réseaux spécialisés, les produits au CBD s’installent également dans les rayons des stations essences et des night-shops. Le retail classique sera- t-elle la prochaine étape pour ce marché en pleine évolution ? Nous nous sommes penchés sur la question.
De l’huile essentielle, du baume ou même des bougies à base de CBD. Les déclinaisons de produits à base de cannabidiol sont quasi infinies. Il faut toutefois dire qu’en Belgique, la commercialisation s’opère principalement dans un réseau confidentiel. Replantons le décor : le CBD, contraction de cannabidiol, est obtenu à partir de la plante de cannabis. Le cannabidiol, lorsque son taux de THC est très bas, ne présente ni effet psychotrope, ni effet de dépendance. On lui prête par contre des vertus thérapeutiques comme un effet déstressant ou anti-inflammatoire. C’est la raison pour laquelle l’Europe autorise sous certaines conditions sa commercialisation même si, en réalité, la plupart des pays européens n’autorisent pas encore la vente des produits CBD. La Belgique fait plutôt office de pionnière en autorisant des produits CBD avec un maximum de 0,2% de THC. Le produit aujourd’hui le plus répandu est assez logiquement le CBD à fumer, vendu en général dans le rayon des cigarettes, ou le CBD liquide pour les vapoteuses. Le CBD à fumer s’apparente à du tabac mais a la couleur verte caractéristique du cannabis. Depuis la légalisation en Belgique, des sites e-commerce ont fleuri, tout comme des boutiques physiques spécialisées. Des références sont même depuis peu distribuées dans les stations essence et les night-shops. Le marché, encore restreint, « représenterait un chiffre d’affaires annuel de 12 à 15 millions d’euros en Belgique », souligne Joeri Perneel, entrepreneur et fondateur de Nex Gen Europe, société active dans le CBD. Signalons que la quasi-totalité des ventes concerne actuellement le CBD à fumer, qui est fiscalisé à la même hauteur que le tabac (21% de TVA + environ 30% de taxes additionnelles). « A côté de ce chiffre officiel, il y a également une sorte de zone grise, car la législation est encore assez floue. De nombreux signes montrent que la vente des produits au CBD est en croissance », poursuit Joeri Perneel.
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