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Malgré une forte augmentation du prix du bœuf dans les magasins, le secteur connaît encore des difficultés. De plus, les Belges ont consommé presque un quart de viande de bœuf de moins qu’en 2008. C’est ce qui ressort d’une étude sur la filière bovine réalisée par le SPF Economie.
En Belgique, le prix à la consommation de la viande bovine n’a cessé d’être orienté à la hausse ces dernières années, avec une augmentation de 28 % depuis 2005. La France connaît une évolution de prix similaire. En Allemagne, le prix à la consommation de la viande bovine a augmenté plus fortement qu’en Belgique (+ 36,1 %), pour une augmentation moindre aux Pays-Bas (+ 17,5 %).
Les Belges consomment moins de viande à la maison. Ainsi, ils ont acheté en moyenne 31 kg de viande en 2014, contre 35 kg en 2008 (-11,2 %). La viande bovine a suivi cette tendance négative et le recul de la consommation était même encore plus prononcé. En 2014, les Belges ont acheté en moyenne 5 kg de viande de bœuf, ce qui correspond à une diminution de 22,7 % par rapport à 2008.
L’étude du SPF Economie révèle que les éleveurs de bovins et l’industrie des aliments composés pour animaux sont les moins rentables de la filière bovine. Le commerce de détail apparaît comme le maillon le plus rentable. La rentabilité des abattoirs et des ateliers de découpe se situe entre celle du commerce de détail et de l’industrie des aliments composés pour animaux.
En 2014, il y avait encore 21.147 éleveurs de bovins, ce qui correspond à 45 % de moins qu’en 2000. Malgré cette concentration en hausse dans l’élevage de bovins, la rentabilité de l’élevage reste sous pression. « La raison principale est la baisse du prix de vente des carcasses de bovins ces dernières années. Heureusement, les coûts des aliments ont également diminué », conclut Chantal De Pauw, porte-parole du SPF Economie.
Les marges d'exploitation dans l'industrie des aliments pour animaux sont relativement limitées. Au cours de la période 2008-2014, la marge d’exploitation nette annuelle moyenne de ce maillon se situait bien en deçà de la moyenne de l’industrie alimentaire : 1,2 % dans l’industrie des aliments pour animaux par rapport à 3,1 % dans l’industrie alimentaire.
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