Le shopper belge est plutôt jeune, souvent de sexe masculin … et laisse sa voiture au garage
Alors que, ces dernières années, la fréquentation des centres commerciaux en Belgique était en légère baisse, le nombre de visiteurs a augmenté de 1,8% depuis le début de cette année. En outre, le shopper moyen est plus jeune, souvent de sexe masculin et laisse de plus en plus sa voiture au garage. C'est ce qui ressort de l'enquête annuelle sur les habitudes de shopping réalisée par la société Group Hugo Ceusters-SCMS, principal gestionnaire indépendant de centres commerciaux dans notre pays.
Les centres commerciaux belges gérés par SCMS-Ceusters ont été à nouveau fréquentés par plus de visiteurs au cours du premier trimestre de 2016, alors que la tendance était plutôt à la baisse en 2015 et 2014. Ainsi, le nombre de visiteurs enregistrés au cours des trois premiers mois de cette année a grimpé de 1,8% par rapport au nombre enregistré l’année dernière à pareille époque. Cela se traduit également dans le montant des dépenses. Le chiffre d’affaires a effectivement augmenté de 1,9%.
“De manière générale, nous voyons que, malgré la menace terroriste, les gens n’ont pas eu peur de sortir de chez eux. Les Belges ont continué à fréquenter les centres commerciaux, notamment en cas de mauvais temps. Le fait également que de plus en plus de nouveaux magasins et de concepts innovateurs voient le jour attire également le public” souligne Hans Van Laer, Directeur marketing du Group Hugo Ceusters-SCMS
De plus en plus jeunes
Le profil du shopper belge moyen est en train de changer. La tendance générale qui se dessine est la suivante : le public se rajeunit et de plus en plus d’hommes font du shopping. Quatre visiteurs sur dix, soit 39,3%, ont moins de trente ans. En 2014, ils ne représentaient que 34,8% des visiteurs contre 30,1% seulement en 2013. "Par ailleurs, nous avons également assisté l’année dernière à une légère diminution du nombre de quinquagénaires (-1,8%) et de sexagénaires (-2,8%)" indique Group Hugo Ceusters-SCMS.
“Malgré la popularité de l’e-commerce, les centres commerciaux semblent conserver leur rôle social. Notamment auprès des jeunes qui considèrent les centres commerciaux non seulement comme un lieu de shopping mais également comme un lieu de divertissement leur permettant de vivre des expériences et d’assister à des évènements", explique Hans Van Laer.
De plus en plus d'hommes
Fait remarquable : le shopping semble être de moins en moins une activité féminine. L’année dernière, les centres commerciaux ont enregistré 3,2% d’hommes en plus qu’en 2014 et même 5% de plus qu’en 2013. Concrètement, cela signifie que les centres commerciaux attirent 40 % des hommes. Dans les centres-villes, cela va même jusqu’à 50% des hommes.
91 euros
En moyenne, les gens ont dépensé 91 euros au cours de leur journée de shopping, ce qui ne diffère pas grandement des autres années. Il est à noter que ces 91 euros représentent généralement des dépenses effectuées pour toute la famille. Le top cinq des dépenses est le suivant : vêtements (48%), hobbies et loisirs (13,5%), soins (10%), chaussures (6%) et horeca (6%).
Près de la moitié emprunte les transports publics
Enfin, le moyen de transport utilisé pour se rendre dans un centre commercial change également. Bien que la voiture demeure le moyen de transport par excellence, les transports publics et les vélos gagnent du terrain. L’année dernière, près de 40% des visiteurs ont utilisé les transports publics ou le vélo(moteur) pour se rendre dans un centre commercial, voire y sont venus à pied. En 2013 et 2014, ceux-ci ne représentaient que 30% des visiteurs. Ainsi, 60% des shoppers ont pris leur voiture l’année dernière pour faire du shopping, soit 6% de moins qu’en 2014 et près de 8% de moins qu’en 2013.
“Si nous considérons uniquement les transports publics, nous constatons que 20,8% des visiteurs, soit une personne sur cinq, prennent le tram, le train ou le bus pour aller faire du shopping. Pour les centres commerciaux, accessibles par les transports publics, comme par exemple les Galeries Saint-Lambert à Liège, nous voyons même que ce pourcentage grimpe jusqu’à presque 50%. Plus l’offre de transports publics est grande à proximité d’un centre commercial, plus le Belge a tendance à les emprunter” conclut Hans Van Laer.