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Le gouvernement fédéral a, dans le cadre du contrôle budgétaire, décidé d'autoriser le travail de nuit dans le secteur de l'e-commerce. Alexander De Croo, Ministre de la Coopération au développement, de l'Agenda numérique, des Télécommunications et de la Poste, entend entériner le changement de loi d'ici l'été 2015.
Aujourd'hui, les entreprises belges d'e-commerce sont obligées d'arrêter le travail à 20h. Les commandes reçues après cette heure ne sont donc traitées que le lendemain. Chez nos voisins, cette règle n'existe pas. "Actuellement, des produits sont livrés plus rapidement à partir d’Amsterdam qu’à partir de Courtrai. Le travail entre 20 h 00 et 6 h 00 est en effet considéré comme du travail de nuit dans notre pays, ce qui nuit à la rapidité des livraisons et pénalise le commerce électronique belge", déclare Dominique Michel, Président de Comeos.
En janvier déjà, Comeos pointait du doigt les handicaps structurels dont souffrait l'e-commerce en Belgique. "L’année dernière, nous avons perdu 2,4 milliards d’euros et raté l’occasion de créer 8.302 emplois", soutenait alors Dominique Michel. L'organisation appelait le gouvernement à tenir sa promesse: la permission du travail de nuit, la baisse des charges salariales pour les bas salaires et l'autorisation de plus de flexibilité. L'appel fut entendu. "Nous sommes heureux de voir que nos mises en garde ont été entendues et que le gouvernement s’attaque à présent à un de ces handicaps. Nous espérons qu’il mettra rapidement cette mesure en œuvre en étroite concertation avec le secteur, de sorte qu’il soit possible pour les commerçants de déployer leurs activités e-commerce en Belgique et d’être compétitifs par rapport à l’étranger", conclut Dominique Michel.
Côté syndicats, la pilule a du mal à passer… Pour la Setca, ce n'est pas comme ça que l'on développera l'e-commerce dans notre pays. Sa vice-présidente, Myriam Delmée notre que "la majeure partie des entreprises du secteur ont d'ores et déjà externalisé leurs activités au sein de filiales logistiques non-soumises à l'interdiction du travail de nuit".
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