Ces dernières années, de plus en plus de commerces ont adopté les caisses automatiques. Alors que de nombreux clients les plébiscitent, certains retailers doutent de leur pertinence au point de faire marche arrière. “C'est dommage pour la majorité de nos clients, mais nous nous faisions voler 20.000 euros de plus par mois”, rapporte l'un d'eux.

Gand, un jeudi de septembre à l'heure de la pause déjeuner. Les clients sont nombreux dans le Delhaize de la gare Saint-Pierre. Des étudiants se bousculent gentiment pour acheter une friandise ou l'autre, des employés de bureau glissent à l'arrière du magasin pour aller chercher un sandwich… en un rien de temps, une longue file se forme à la caisse et certains affichent une mine maussade à l'idée de devoir attendre. Mais lorsqu'un employé indique que les caisses automatiques sont ouvertes, la file fond comme neige au soleil, les sourires réapparaissent sur les visages. Finalement la pause déjeuner n'aura pas été perdue à faire la queue ! Ces caisses semblent avoir été inventées pour des ‘pics’ comme celui-ci, lorsque de nombreux clients n'ont que quelques articles à régler. Une solution rapide et fonctionnelle, exactement ce qu'ils souhaitent en pareille circonstance. Les premières caisses automatiques sont apparues dans les années 80, mais se sont multipliées ces dernières années dans nombre d'enseignes. Cora en a équipé sept magasins cet été, Lidl a commencé à déployer progressivement les caisses automatiques en novembre tandis que Colruyt Group en a installé dans un Okay et dans un Cru, avec déjà des projets pour d'autres magasins. Porte-parole du Colruyt Group, Eva Biltereyst estime qu'il s'agit d'un service important pour les clients. “Nous installons des caisses automatiques pour qu'ils puissent facilement scanner et payer leurs achats. L'intérêt est évident pour les petits produits d'épicerie. Mais les clients restent libres de les utiliser ou non.”