Le secteur de la mode est particulièrement vulnérable aux faillites, indique Allianz Trade dans un nouveau rapport. Pour 2022 et 2023, le spécialiste de l’assurance-crédit estime que le secteur se retrouvera en ‘alerte rouge’. Le secteur, déjà affaibli par la pandémie, est à nouveau touché par la guerre en Ukraine.
Depuis le début de la guerre en Ukraine, la confiance des consommateurs a chuté. Élément qui importe grandement les magasins de mode, explique Allianz Trade. Selon la société, les dépenses relatives au secteur de la mode au sein de l'Union européenne pourraient chuter de 4,85 milliards d'euros cette année. La hausse de l'inflation peut également freiner les dépenses des consommateurs, qui peuvent se tourner vers des vêtements moins chers. Parallèlement, le coût de fabrication devient également plus important en raison de l’augmentation de prix des matières premières. Selon le rapport, la baisse des ventes se fait surtout sentir du côté des magasins de mode spécialisés en raison du changement de comportement du consommateur. Les acheteurs se tournent davantage vers les achats en ligne ou les pièces d'occasion et de sport. Ainsi, 40% des ventes du secteur se font déjà en dehors des magasins de mode spécialisés, indique le rapport. Le risque de faillite au sein de l'industrie de la mode est considérable, selon Allianz Trade. « Cela peut également concerner des faillites majeures. Pensez aux chaînes de magasins. »
Depuis 2016, 78 faillites ont été enregistrées en Europe, parmi lesquelles des retailers de mode avec un chiffre d'affaires annuel supérieur à 10 millions d'euros. Au total, environ 14 milliards d'euros de chiffre d'affaires ont été perdus. Les fabricants de vêtements sont également en difficulté, confrontés à des fermetures d'usines, des pénuries de matériaux, des prix élevés et des problèmes de chaîne d'approvisionnement.
