Les magasins non-essentiels doivent fermer leurs portes à partir de ce lundi 2 novembre. C'est ce que vient d'annoncer le gouvernement. Les magasins sont autorisés à mettre en place un service "collect & go", où les clients peuvent retirer leurs commandes. Les mesures s'appliqueront durant quatre semaines au minimum.
En raison de la nouvelle flambée de la pandémie, des mesures strictes seront introduites pour empêcher la propagation du virus. L'une des mesures les plus importantes est la fermeture des magasins non-essentiels. Les magasins tels que les supermarchés, les petits magasins d'alimentation et les pharmacies resteront ouverts. Il n'est toutefois pas encore clair, au stade actuel, si les jardineries ou les librairies sont également concernées par le terme "non-essentiel". Les magasins-non essentiels peuvent toutefois mettre en place un système "click & collect" où ils peuvent collecter les commandes sur place. Cette mesure entre en application dès ce lundi et jusqu'au 1er décembre. Une évaluation sera ainsi faite par les autorités et des mesures supplémentaires peuvent être prises si besoin.
Le secteur non-food espérait depuis longtemps éviter cette fermeture. Ces derniers jours, la situation sanitaire est toutefois dans une phase critique. En plus des magasins non-essentiels, les professions dites de contact comme les coiffeurs et les esthéticiens doivent également cesser leurs activités. "Le risque de transmission du virus y est trop important", estime le gouvernement. Les vacances d'automne, qui ont déjà été prolongées, le seront une nouvelle fois, à savoir jusqu'au dimanche 15 novembre. Le télétravail devient obligatoire.
Le commentaire de la rédaction
Quatre semaines de fermeture imposée jusqu'au 1er décembre, voire davantage (dans le meilleur des cas) : la décision est lourde de conséquences pour le commerce non-alimentaire. Après avoir déjà connu une première éclipse lors du confinement printanier, il avait aussi souffert du recul de la période des soldes, où les ventes furent anémiques. Pour de nombreux commerçants, cette deuxième couche sera sans doute celle de trop. Disparue, toute chance de se refaire un peu sur les achats de Noël. C'est l'e-commerce qui risque plus que jamais d'être à la fête. On imagine mal le public différer ses achats, pour se précipiter à dix jours du réveillon et en masse - ce qui ne serait pas recommandable - dans les rues marchandes et les centres commerciaux. Mais y avait-il une autre solution, face à l'ampleur de la menace et à la surcharge des hôpitaux ? L'objectif n'est peut-être pas vraiment de limiter les risques (calculés) en magasin, mais plutôt de décourager la population d'entreprendre toute sortie qui ne soit pas indispensable. La France est entrée en véritable confinement, et son commerce non-alimentaire est lui aussi à l'arrêt. L'Allemagne a en revanche adopté une mesure moins radicale. Tous les magasins, quels qu'ils soient, restent ouverts, mais la densité de clientèle y est toutefois drastiquement limitée: pas plus d'un client par 25m2, au lieu des 10m2 qui prévalent dans nos supermarchés, ce qui semble offrir de sérieuses garanties de sécurité. Sauf peut-être dans les files d'attente à l'entrée. Qui risquent de se multiplier ce samedi devant bien des enseignes en Belgique...