Mark Frese quittera son poste de CFE et CFO ad interim de Ceconomy à la fin de l’année. Il sera temporairement remplacé par Bernard Düttman, qui assumera la direction opérationnelle de l’entreprise. Cette démission est motivée par les résultats annuels décevants de Ceconomy.
Ceconomy, l’entreprise chapeautant MediaMarkt et Saturn, a vécu une année difficile, comme en témoignent les chiffres annuels récemment publiés par l’entreprise. Au cours de l’exercice 2017/18, le groupe a vu son chiffre d’affaires reculer de 0,9 % à 21,4 milliards d’euros, contre 21,6 milliards d’euros l’année précédente. Cette diminution est avant tout imputable à la baisse des ventes dans les magasins physiques. En outre, les ventes ont également été décevantes en Allemagne, l’un des principaux marchés de Ceconomy, en raison des mois d’été exceptionnellement chauds. Le chiffre d’affaires en ligne a en revanche évolué positivement. Les ventes en ligne ont progressé de 13 % et ont généré 2,6 milliards d’euros au cours de l’exercice écoulé, soit environ 12,1 % du chiffre d’affaires total.
Si on analyse plus en détail les résultats des différents pays d’activité de Ceconomy, on constate que l’Allemagne reste le marché le plus important. Bien que les ventes aient chuté du fait d’un été exceptionnellement chaud, le pays a réalisé un chiffre d’affaires de 10,34 millions d’euros, en légère baisse par rapport à la même période l’année précédente (10,56 millions d’euros). Le marché allemand compte 429 magasins, après l’ouverture de cinq nouveaux magasins et deux fermetures cette année. Avec ses 28 magasins, le marché belge est beaucoup plus modeste mais est néanmoins parvenu à générer une légère croissance, terminant l’année sur un chiffre de 701 millions d’euros. Ceconomy a par ailleurs ouvert un magasin supplémentaire en Belgique. L’Espagne ne s’en sort pas mal non plus avec un chiffre d’affaires en hausse, de 1,97 million l’exercice précédent à 2 millions cette année. Le groupe y a ouvert deux nouveaux magasins.
Pour cet exercice, l’EBITDA du groupe s’est élevé à quelque 650 millions d’euros, en repli par rapport aux 714 millions de l’an dernier. Le résultat d’exploitation est descendu à 419 millions, contre 494 millions d’euros un an plus tôt. Enfin, la marge d’exploitation a reculé de 0,4 % pour s’établir à 1,9 %.
Malgré ces résultats globalement peu réjouissants, l’entreprise reste positive. Le groupe qualifie cet exercice de période de transition durant laquelle il veut petit à petit se repositionner et déployer sa stratégie de manière plus cohérente afin de gagner en productivité à l’avenir. D’après ses dires, il pourrait même enregistrer une légère croissance du chiffre d’affaires au prochain exercice. L’entreprise souligne encore que les bons résultats des ventes en ligne prouvent que sa nouvelle stratégie porte bel et bien ses fruits.
Mark Frese démissionne en tant que CFO
L’entreprise a également annoncé que Mark Frese, ancien CFO et CEO ad interim, a décidé de jeter l’éponge. Il sera remplacé dès le 31 décembre 2018 par Bernard Düttman, qui dispose déjà d’une riche expérience en tant que membre du conseil d’administration de Beiersdorf, Lanxess et Tesa.
Ce n’est pas la première fois que les mauvais résultats coûtent la tête de hauts dirigeants de l’entreprise. Cet été, Pieter Haas, CEO de Ceconomy, avait été forcé de démissionner après les vives critiques des investisseurs suite au lancement d’un avertissement sur résultat. Mark Frese avait alors repris ses fonctions à titre intérimaire.