Devenir son propre patron, à 30 ans, en exploitant un supermarché, ce n’est pas banal. Ni donné à tout le monde. C’est pourtant ce que vient d’accomplir Anne Buttiens à Assesse. Après 6 ans de carrière dans une enseigne concurrente, elle dirige désormais un magasin sous une enseigne aussi ambitieuse qu’elle : Intermarché.
Comment Anne Buttiens est-elle arrivée chez Intermarché ? « En lisant Gondola », répond-elle pour la boutade. « En parcourant le magazine, j’ai lu un témoignage de Chef d’entreprise indépendant Intermarché expliquant son parcours. Et je me suis dit que ça valait la peine de rencontrer cette enseigne avant de poser mon choix d’un réseau pour concrétiser ma vocation de commerçante indépendante. » Parce que cette vocation, elle était bien là, depuis toujours, sans doute acquise dans une famille où tout le monde est indépendant, à commencer par son papa agriculteur.
Mais Anne Buttiens commença pourtant par mener de brillantes études de Sciences de gestion, à l’université de Namur : « Trois voies s’offrirent ensuite à moi : une carrière académique en devenant assistante, un poste dans un grand fonds de développement économique, ou un job chez Delhaize. J’ai choisi la distribution, la variété de ses missions, les résultats de son travail qui sont rapidement visibles. Après un an et demi de formation, je suis devenue Store Manager. Six ans de carrière où j’ai beaucoup appris, en pilotant un premier supermarché, puis un autre, en région liégeoise. Et puis les gènes ont dû parler : j’ai moi aussi voulu devenir ma propre patronne. Sans hésiter sur le secteur, cette fois : la distribution. »
Un modèle piloté par et pour l’indépendant
En comparant les différentes possibilités, Anne a manifestement choisi celle d’Intermarché. Qu’est-ce qui l’a séduite ? « Un ensemble de facteurs, mais surtout le mode de gouvernance : le système du tiers temps, qui permet aux indépendants de prester une partie de leur temps en centrale forme à mes yeux une garantie que toutes les décisions seront prises par et pour les premiers concernés : les exploitants que nous sommes. Chez Intermarché, ce sont les indépendants eux-mêmes qui définissent la stratégie et la marge. Et ça change tout ! Et puis ce système constitue aussi une formidable plateforme d’échange et de partage d’expérience. Une de mes craintes, en me lançant à mon compte, était celle de subir la solitude du manager : je n’aurais plus de collègues avec lesquels échanger. Et c’est tout le contraire : je n’ai jamais eu un instant le sentiment d’être seule, livrée à moi-même. »
Pour Anne Buttiens, l’année 2021 sera à marquer d’une pierre blanche ! Elle y a fêté ses 30 ans, déménagé, donné naissance à sa petite fille. Et repris le 18 octobre ce magasin Intermarché d’Assesse sur lequel elle n’a pas tardé à imprimer sa marque. « J’ai élargi la gamme traiteur, proposé du poisson découpé sur place, aéré l’espace pour offrir une expérience de shopping plus gratifiante, réimplanté le rayon vin, développée une allée promotionnelle qui manquait, introduit des produits locaux. A commencer par la viande de bœuf très qualitative d’un éleveur local. Ce soir, nous allons passer tout l’éclairage en LED. Et puis je travaille déjà sur le projet de rénovation et d’agrandissement. »
Bien sûr, en reprenant ce magasin construit en 1997, Anne Buttiens ne partait pas de zéro : elle pouvait s’appuyer sur une solide expérience de Store Manager chez ce concurrent. Mais elle l’a malgré tout complétée par le parcours de formation de 6 mois que suivent tous les nouveaux Chefs d’entreprise indépendants Intermarché. « Il y a les spécificités de l’enseigne à apprendre et maîtriser. Et elles sont clairement présentes. L’état d’esprit est différent. Ici, même vos chefs de rayons réfléchissent en termes de marge. »
Une enseigne de premier plan en Wallonie
Qu’est-ce qui a fondamentalement changé dans la carrière d’Anne Buttiens ? « Désormais, je travaille pour moi, et c’est ce que je voulais. C’est vrai que je travaille encore plus qu’avant, mais je sais pourquoi, et puis ce surcroît de boulot se module en fonction des besoins, et globalement, ça se passe bien. Et puis je vis comme un véritable atout le fait de participer concrètement au travail mené en centrale, et aux décisions qui y sont prises. Il y a dans ce réseau une vraie solidarité mais aussi une marge de manœuvre supérieure, permettant à chacun d’accentuer localement un aspect du concept ou de l’assortiment. Les idées sont mises en place, testées, les résultats partagés, et ça permet de démultiplier rapidement les réussites. »
Le mot de la fin ? « Si vous lisez ce texte, comme je le fis moi-même alors que j’envisageais de m’établir à mon compte, je vous inviterais bien sûr à m’imiter. »
Venez nous rencontrer lors de l’afterwork que nous organisons le mardi 26 avril 2022 à 18h30 à Louvain-la-Neuve.
Informations et inscriptions sur www.devenir-mousquetaires.be/evenement