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Le tribunal d’Amsterdam a condamné la société de livraison de courses Picnic à payer une indemnisation de 150.000 euros au pilote de Formule 1 Max Verstappen. En cause? L’utilisation d’un sosie du pilote dans un cadre publicitaire.
La chaîne de supermarchés Jumbo, sponsor de Max Verstappen, a pris l’habitude de mettre en scène le pilote dans une série de spots publicitaires à caractère humoristique. Mais voilà, au lendemain de la diffusion de l’un d’entre eux, l’un de ses concurrents, le livreur de courses Picnic, s’est amusé à parodier ceux-ci, faisant usage d’un ‘sosie’ de Max Verstappen. Dans cette vidéo, on voit le pilote passer devant un camion de Jumbo pour entrer dans une camionnette de Picnic et ensuite jouer au livreur.
Si Picnic estime que sa vidéo, publiée uniquement sur Facebook, était drôle et ne servait qu’à motiver son personnel, la blague n’a semble-t-il pas été au goût du management du héros national, qui réclamait en septembre dernier 350.000 euros d’indemnité à la société. Dans un premier temps, le jugement fut clément, la cour estimant que Picnic a bel et bien violé le droit à l’image du pilote, mais que le montant demandé n’était pas justifié. C’est donc lors d’une seconde procédure, que le montant de l’indemnité fut fixé à 150.000 euros sur base de rapports d'experts en marketing.
Une décision qui a surpris Picnic. « Au moment-même où nous avons appris que Max n’a pas aimé, nous avons pris la décision de supprimer la vidéo. Nous ne pouvions pas imaginer que Max aurait subi une telle ampleur de dommages... ».
« Jamais auparavant, dans des cas similaires, telle somme avait été réclamée aux Pays-Bas. Ce sont des choses que l’on ne voit qu’aux Etats-unis. Cela signifie que chaque petit entrepreneur ou start-up court le risque de devoir payer une énorme amende suite à une blague sur Facebook » déclare la société.
Un avis que n’a pas partagé la Cour, qui estime que le droit à l’image du pilote l’emporte sur la liberté d’expression de la société. « Verstappen doit être en mesure de décider lui-même s’il veut ou non utiliser sa popularité dans le cadre d’activités commerciales. Et le fait qu’il s’agissait d’une parodie, n’y change rien » a déclaré le juge.
Photo: Screenshot du spot de Picnic
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