Deux fois par an, le VLAM revient pour notre rubrique InfoFrais sur l’évolution des canaux de distribution des produits alimentaires frais. Retrouvez l’ensemble des résultats basés sur les données du bureau d'études GfK dans le Gondola Magazine du mois de mai !
L’an dernier, les dépenses des ménages belges en FMCG ont progressé de 1,1%. On observe par contre un statu quo des dépenses en produits d’alimentation frais qui font donc moins bien que la moyenne. Sur le marché du frais, le hard discount poursuit sur sa lancée des quatre dernières années, mais sa croissance faiblit quelque peu. Son cœur de cible est toujours composé des familles avec enfants, et singulièrement celles aux revenus modestes, mais les célibataires et les couples à deux revenus sont de plus en plus nombreux à se laisser séduire. La DIS 1 reste leader dans toutes les catégories de frais, stabilisant ses parts de marché. Principale victime, les magasins spécialisés voient encore diminuer le nombre de visites en magasin. Par contre, structurellement mal en point depuis des années, l’open market continue de redresser la barre.
Stabilisation du marché du frais
En 2015, les dépenses des ménages belges en produits Fast Moving Consumer Goods (alimentation, produits issus de l’agriculture, articles de soins corporels et produits d’entretien) ont progressé de 1,1% pour atteindre 25,45 milliards d’euros.
Affichant une croissance nulle, le marché du frais fait moins bien que la moyenne du marché. Si l’on tient compte d’une inflation de 1,3%, on peut même affirmer que les ventes reculent. Crise économique, conscience accrue de la nécessité de la durabilité et désir de manger sain, ces trois facteurs expliquent que le Belge se comporte de manière plus responsable et plus réfléchie par rapport à la nourriture. A cela s’ajoute la baisse du nombre de visites en magasin dont l’impact négatif sur le total des achats est manifeste. En 2015, on a comptabilisé, pour les produits frais, 5 visites en magasin de moins que l’année précédente, soit un total de 148 visites annuelles. En 2008, ce nombre était encore de 185. Le canal qui pâtit le plus de la situation est celui des magasins spécialisés puisque le nombre de visites y a diminué de 7%.
La croissance du hard discount faiblit
La DIS 1 – les hypermarchés et les supermarchés classiques – reste l’incontestable leader du marché du frais avec 46% de parts de marché. On se rappellera qu’elle avait atteint des sommets en 2009 (48% de pdm).
Le hard discount progresse pour la cinquième année de rang, mais moins fortement que les années précédentes. Sur le marché du frais, ses parts de marché ont crû de 0,3% pour atteindre 19,2%. Il reste donc solide n°2, mais loin derrière la DIS 1.
Les supermarchés de proximité sont au même niveau que l’an dernier (15,8% de pdm). Après avoir progressé sans discontinuer depuis 2009, la formule avait perdu 0,7% en 2014.
Les magasins spécialisés sont, une fois encore, les grands perdants : en sept ans, ce canal a vu ses parts de marché fondre de 14,9 à 10,5%. L’Open Market, lui aussi en difficulté l’an dernier, a réussi à stabiliser ses parts de marché à 2,6%. Vu la baisse du nombre de visites en magasins, ce résultat est à tout le moins remarquable.
Le groupe des ‘autres canaux’ rassemble, notamment, Bio-Planet, les petites superettes (maximum deux caisses), la vente directe et les e-shops. Ses parts de marché oscillent entre 5 et 6%. Après une mauvaise passe en 2014, les superettes regagnent un peu du terrain cédé.
La DIS1, n°1 dans toutes les catégories de frais
La DIS 1 conserve le leadership dans toutes les catégories de frais. Ses parts de marché vont de 39% pour la viande à 53% pour les produits laitiers. Les œufs constituent également une catégorie importante pour les supermarchés en général et pour la DIS 1 en particulier. Avec des parts de marché de 48% pour les fruits et légumes, la DIS1 est au-dessus de la moyenne. Dans ce canal, ce sont d’ailleurs les fruits, les légumes et les pommes de terre qui progressent le mieux. Par contre, la DIS 1 est relativement sous-représentée dans les catégories viande et charcuterie.
Les parts de marché du hard discount restent faibles (13%) dans la catégorie viande, volaille et gibier. Il convient de faire remarquer que les parts de marché des boucheries Renmans sont comptabilisées avec celles des ‘magasins spécialisés’. Malgré une forte pression, les magasins spécialisés (boucheries) conservent d’assez belles parts de marché (23%) dans la catégorie viande, volaille et gibier.
Le canal de distribution ‘Open Market’ reste relativement important pour les catégories fruits, légumes, poissons et fruits de mer. Il gagne des parts de marché dans toutes les catégories, excepté celle des fruits. On notera également avec intérêt que le canal ‘autres’ – vente directe à la ferme – détient d’importantes parts de marché (10%) dans la catégorie des pommes de terre.