Gondola
Le 16 mai s'est tenu l'annuel Gondola Day 2024 : une journée riche en orateurs intéressants et en opportunités de réseautage. Le thème de cette année était And&And. La rédaction de Gondola était présente et a compilé pour vous les citations les plus pertinentes de la journée. Voici un petit aperçu de l'article complet qui paraîtra dans l'édition de juin/juillet du magazine Gondola.
Leonidas
Leonidas est une institution du chocolat belge qui a pour mission de ‘créer des moments de bonheur pour tous’. Philippe de Selliers, CEO de Leonidas, a rejoint cette marque emblématique il y a 7 ans. Au Gondola Day, il nous explique comment Leonidas a su faire face à la hausse fulgurante du prix du cacao qui a récemment touché le marché du chocolat. Cette hausse s’est répercuté de facto sur les coûts dans le secteur mais chez Leonidas, c’est l’humain qui reste au centre des préoccupations. “On refuse de faire du business. Notre humanité est notre fierté chez Leonidas”, nous dit son CEO. C’est ainsi que l’entreprise a su maintenir ses prix et a choisi de ne pas répercuter cette hausse sur ses produits. “Nous avons décidé de ne pas augmenter nos prix afin de continuer à créer des moments de bonheur”, explique Philippe de Selliers. “On était conscient qu’on perdait une marge importante par kilo vendu mais on a surtout fait confiance à nos consommateurs et on a attiré énormément de nouveaux consommateurs.” Il ajoute : “On est sorti même gagnant de cette histoire, parce qu’en perdant une marge par kilo vendu, on a tellement augmenté notre volume que notre EBITDA par rapport à l’année d’avant était supérieur, le tout en respectant notre mission.” En effet, Leonidas a enregistré une augmentation de 40 % de son chiffre d’affaires entre 2017 et 2023, ainsi qu’une augmentation de 140 % de son EBITDA durant la même période. Vivre sa mission à 1.000 %, c’est le message de Philippe de Selliers.
Dille & Kamille
Dille & Kamille, qui fête cette année ses 50 ans d'existence, était également présente. La chaîne, qui s'élève contre la société de consommation rapide, du jetable et qui interdit le plastique dans ses magasins, met l'accent sur la “simplicité naturelle”. “Nous combinons la durabilité avec le plaisir et nous inspirons nos clients à vivre de manière consciente et durable”, nous a expliqué le directeur général Hans Geels. Et cette inspiration peut être prise au pied de la lettre. “Nos clients adorent être dans nos magasins. Parfois, ils viennent ici juste pour profiter de l'ambiance, sans rien acheter”. Entre-temps, Dille & Kamille compte 50 boutiques au total, dont 15 en Belgique. “Le plus récent ouvrira ses portes à Bergen dans la semaine 22”, précise Hans Geels, qui ajoute aussitôt que la chaîne souhaite réduire autant que possible son impact négatif sur la planète. “Nous savons que nous ne sommes pas durables, mais nous essayons de vivre de la manière la plus durable possible. C'est pourquoi nous voulons être 100 % neutres en carbone d'ici 2027”, a-t-il conclu.
Holland & Barrett
“Bien que les gens soient de plus en plus âgés, ils tombent malades de manière chronique de plus en plus tôt”, c'est avec ce constat alarmant que Lies Goezinne, directrice générale de Holland & Barrett, a immédiatement attiré l'attention de toute la salle. Pour prévenir au maximum ce phénomène et contribuer à la santé préventive, la chaîne exploite le pouvoir de la nature depuis 150 ans. Pourtant, selon elle, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. C'est pourquoi elle a lancé un appel remarquable. “Selon une étude de l'université de Wageningen, 80 % des produits vendus dans les supermarchés sont mauvais pour la santé. En outre, de nombreux consommateurs n'ont ni le temps ni l'énergie de prendre soin d'eux”, a déclaré Lies Goezinne. “C'est pourquoi je demande à mes collègues retailers de travailler ensemble pour s'assurer que nous aidons les consommateurs à être en bonne santé et à le rester.”
Ian Scott
“Le magasin physique est mort”, c’est avec cette phrase qu’Ian Scott, retail consultant, a débuté sa présentation. Mais il rétorque : “Le magasin physique est loin d’être mort”. Dire que le covid a changé nos habitudes de consommation n’est pas correct, nous explique-t-il. Le covid n’a fait que les mettre en veilleuse. “Le changement se produit à un rythme très lent. On ne peut ni l’imposer ni s’attendre à ce qu’il se produise rapidement. Le rythme du changement est celui des clients et non des parties prenantes.” Ian Scott a poursuivi sa présentation en nous parlant des stratégies mises en place par les retailers, tous domaines confondus : qu’est-ce qui marche bien et qu’est-ce qui marche moins ? Pour faire face aux divers canaux de communication face à eux, le storytelling est un graal dont les retailers doivent se saisir. “65 % des discussions humaines sont des commérages”, nous dit-il. “Les émotions nous guident, même lorsque nous faisons nos courses hebdomadaires.” C’est la raison pour laquelle il conclut en insistant sur l’importance du service à la clientèle en magasin, en prenant comme exemple la politique de vente chez Lush ou encore la ‘kletkassa’ qui permet aux clients de papoter chez Jumbo.
NielsenIQ
George Argyropoulos occupe le poste de client solutions director EMEA chez CGA, désormais une branche de NielsenIQ. Cette division se consacre à apporter aux marques toute l'information et les data utiles à comprendre le marché 'on trade', celui de la consommation directe, qu'on appellerait chez nous Horeca. Lors de sa passionnante intervention, il nous livre les résultats d'une étude menée dans 38 pays, dont la Belgique, à partir de 30.000 interviews. Impossible de résumer ici en un paragraphe cette mine de données, mais retenons que la Belgique score souvent mieux que la moyenne des pays sur bien des sujets. 39 % des Belges visitent chaque semaine un établissement de ce canal pour y boire un verre. S'ils fréquentent les restaurants autant qu'ailleurs, ils visitent beaucoup plus les cafés (53 % contre 23 %) et les bars (36 % contre 29 %). Quant aux attentes diététiques par rapport aux restaurants (low fat, low calorie, low sugar, etc.), elles sont assez faibles, et les Belges prouvent qu'ils restent des hédonistes, puisque 57 % disent n'en avoir… aucune ! Suit alors un inventaire de tendances et de facteurs clefs en matière de drinks, que toute marque présente sur ce canal aura certainement écouté avec attention !
Takeaway.com
Siska De Lombaerde, country director Belgium & Luxembourg chez Takeaway.com, a donné quelques nouvelles à l'occasion du Gondola Day. Elle a notamment annoncé que la plateforme de livraison de repas, qui opère en Belgique depuis 2007, est en train de vivre une transition majeure. “Nous sommes passés d'un fournisseur de repas de restaurant à un fournisseur de nourriture tout court. En moyenne, les clients commandent chez nous environ 2 à 3 fois par mois, mais nous voulons passer à 2 à 3 fois par semaine. Pour atteindre cet objectif, nous allons ajouter de nouvelles catégories sur notre plateforme. Par exemple, nous commencerons bientôt à livrer des produits non alimentaires dans toute la Belgique. Auparavant, nous proposions déjà quelques partenaires locaux pour des produits non alimentaires, tels que des fleurs et des aliments pour animaux”, a-t-elle précisé. Takeaway.com a déjà lancé des essais de livraisons non alimentaires dans certains pays l'année dernière. “Dans quelques semaines, nous lancerons également un premier partenariat non alimentaire national en Belgique avec un acteur pharmaceutique international. Je ne dévoile pas encore de qui il s'agit, mais beaucoup d'autres acteurs suivront”, a-t-elle promis.
Gondola Magazine
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