Unilever va apposer sur tous ses produits une étiquette indiquant la quantité de CO2 libérée lors de la production et du transport. Une étape importante pour la multinationale dans sa tentative de réduire ses émissions de gaz à effet de serre à zéro d'ici 2039.
En 2010, Unilever avait promis de réduire de moitié ses émissions de CO2 d'ici 2030. Le géant des produits de grande consommation va maintenant plus loin. L'entreprise veut en effet réduire à zéro, d'ici 2039, tous les gaz à effet de serre émis lors de la production et du transport de ses produits. La multinationale veut y parvenir en communiquant ouvertement sur l'empreinte CO2 de chaque produit. Concrètement, Unilever indiquera sur l'ensemble de ses 70 000 produits la quantité de CO2 libérée lors de la production et du transport. À l'avenir, il sera donc possible de découvrir à quel point une boîte de soupe Knorr ou un bocal de Ben & Jerry's est vraiment écologique.
Pour ce faire, Unilever met en place un système permettant à ses fournisseurs d'indiquer sur chaque facture l'empreinte carbone des biens et services fournis. En outre, la multinationale travaillera avec des entreprises et des organisations pour normaliser la collecte, le partage et la communication de ces données. En communiquant de manière transparente sur les émissions de gaz à effet de serre, l'entreprise estime qu'elle peut accélérer la réduction du CO2 et encourager ses fournisseurs à livrer de manière plus respectueuse de l'environnement. Sur le total de 100 millions de tonnes de CO2 qu'Unilever, selon ses propres calculs, émet chaque année, seuls 3 millions de tonnes proviennent du chauffage et de l'électricité de ses propres bâtiments et usines. C'est ce que souligne le quotidien De Tijd. Cependant, 30 millions de tonnes proviennent des fournisseurs et des transporteurs, ce qui signifie beaucoup moins. Les 65 millions de tonnes restantes sont libérées lorsque les produits sont utilisés, par exemple pour faire bouillir de l'eau. Cette dernière, la multinationale veut la réduire de moitié grâce à l'innovation de produits.
Outre la réduction des émissions de carbone et la communication autour de l'empreinte carbone des produits, Unilever a d'autres objectifs pour améliorer la santé de la planète. Il s'agit notamment de mettre en place une chaîne d'approvisionnement sans déforestation d'ici 2023, d'introduire un nouveau code pour l'agriculture dite "régénérative" et d'offrir à une nouvelle génération d'agriculteurs et de petits exploitants les moyens de protéger et de restaurer leur environnement. Pour accélérer toutes ces mesures, Unilever investit 1 milliard d'euros dans un nouveau "Climate and Nature Fund", qui sera utilisé au cours des dix prochaines années pour des initiatives visant à protéger et à améliorer la santé de la planète.
"Notre responsabilité commune dans la lutte contre la crise climatique est d'assurer une réduction absolue des émissions de gaz à effet de serre, et non pas simplement de nous concentrer sur la neutralité - et nous avons l'envergure et la détermination pour le faire", explique Marc Engel, Chief Supply Chain Officer chez Unilever. "Ce n'est toutefois pas suffisant. Si nous voulons avoir une planète saine sur le long terme, nous devons également prendre soin de notre nature : forêts, diversité des sols et écosystèmes aquatiques".
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