Vendredi dernier, le Sénat a proposé "d’interdire d’ici deux ans l’impression systématique des tickets de caisse." L’idée est de faire du ticket électronique la nouvelle norme.
Voilà déjà quelques années que le ticket de caisse papier fait débat, à l'heure où tous les retailers prennent des mesures pour enrayer la production inutile de déchets. Vendredi dernier, le Sénat belge a adopté une proposition de résolution. Ce texte met en avant une série de demandes adressées aux gouvernements du pays, notamment sur le fait d'interdire, dans un délai de deux ans suivant l’adoption de la résolution, l’impression et la délivrance systématiques d’un ticket de caisse en papier sauf si le client a répondu favorablement à la demande qui lui est adressée de le recevoir ou pas. Deuxièmement, l'idée est de s’orienter de manière progressive vers une interdiction totale de l’impression et de la délivrance de tickets de caisse en papier, et prévoir une réelle alternative grâce à des applications numériques ou l’envoi par courriel. Troisièmement, le texte veut prévoir progressivement pour le secteur Horeca des alternatives numériques à l’actuel ticket de caisse TVA en papier. Le Sénat propose également de prévoir des incitants au développement et au déploiement d’alternatives numériques et plaide à l’échelon européen pour la suppression progressive puis totale du ticket de caisse en papier et la mise en place d’alternatives numériques, dans un délai de trois ans au maximum.
98 millions de tickets de caisse par an chez Colruyt Group
Le texte devra toutefois encore passer devant les différents niveau de pouvoir du gouvernement pour devenir exécutoire. La suppression du ticket de caisse papier, qui représente un coût certain pour une enseigne, pourrait aussi permettre d'économiser du papier et de l'encre. On peut également parler de l’impact, moins connu, autour de la santé. Certains scientifiques pointent la présence de bisphénol A sur les tickets de caisse. Il s'agit d'un perturbateur endocrinien qui interfère sur le fonctionnement du système hormonal et qui peut transférer des quantités importantes de composants sur les mains et contaminer ainsi la nourriture touchée et ingérée. Cet impact sur la santé est d’autant plus actuel au vu de la crise sanitaire. Le quotidien La Dernière Heure, qui évoquait dans sa dernière édition le texte du Sénat, soulignait que "le groupe Colruyt mprimait, chaque année, plus de 98 millions de tickets de caisse." Par ailleurs, le quotidien souligne "qu'une étude réalisée en France par une grande chaîne de magasins indique que 55 % des clients seraient favorables aux tickets de caisse électroniques. Dans les supermarchés Albert Heijn de Belgique, les acheteurs doivent préciser s’ils désirent ou non leur ticket de caisse. Il a été constaté une réduction d’un tiers de la consommation de papier consacré aux tickets."