Laura Ferreira Porto
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Laura Ferreira Porto
Les armoires sont remplies de denrées alimentaires, le frigo également. Pas d’abus ni d’excès, mais tout de même… Il y a quelques jours encore c’était tout l’inverse. En effet, depuis l’annonce du confinement, Carlos a dû quelque peu adapter ses habitudes de consommation. Portrait.
« Généralement, j’achète de temps en temps du fromage et des croissants pour le petit déjeuner, du lait, de l’eau et c’est à peu près tout. Je ne suis pratiquement plus jamais chez moi et quand j’y suis, je mange dehors. » Carlos travaille pour une société de titres-services, il y gère notamment les relations aide-ménagères/clients. Comme beaucoup de secteurs, celui-ci est également fortement impacté par la crise sanitaire que nous connaissons aujourd’hui. Depuis quelques jours, le cinquantenaire est donc au chômage économique. Une situation qui, en plus du confinement, l’oblige à s’adapter.
Avant le lockdown, Carlos avait pour habitude de manger dehors sur le temps de midi, le plus souvent des plats chauds. Les soirs où il rentrait chez lui, les repas se voulaient donc plutôt improvisés (des céréales, du pain, de la soupe ou encore des chips). Les fois où, au contraire, il allait chez sa copine, pas besoin de se préoccuper de faire à manger. Ce qui, dans la pratique, limite considérablement les courses.
Avec l’arrivée du coronavirus, un vent de changement s’est lui aussi imposé. Impossible de maintenir ses habitudes de consommation, il est donc grand temps de s’adapter. « Dernièrement je suis allé faire des courses parce que ma fille est à la maison et fait du télétravail. Je me suis dit que j’allais faire un effort en ramenant quelques provisions. Et puis je recevais aussi une liste de choses qu’elle me demandait d’acheter : essentiellement des pâtes, du riz, des biscuits et quelques légumes. »
Je n’ai pas réfléchi, je suis sorti et j’ai fait quelques achats instinctivement.
Carlos en est certain, s’il vivait seul, les achats n’auraient pas été les mêmes : « Je me serais simplement adapté aux restrictions. Je savais qu’on pouvait toujours sortir pour faire les courses donc j’aurais acheté moins. Mais c’est sûr que comme je dois rester à la maison et qu’il n’est plus possible de manger dehors, je fais un peu plus d’achats que d'habitude. » Son premier réflexe à l’annonce d’un éventuel lockdown, acheter tout de même quelques produits de base. « Je n’ai pas réfléchi, je suis sorti et j’ai fait quelques achats instinctivement. C’était au cas où le confinement serait plus important que ce à quoi on s’attendait, histoire qu’on ne soit pas totalement démunis. »
Les premiers produits à faire leur entrée dans le frigo ont été la viande et les surgelés. « Je me suis dit ‘on ne sait jamais comment la situation va évoluer, ni quelles vont être les décisions gouvernementales vis-à-vis du confinement’. Je devais tout de même acheter un minimum de produits. Je pense que c’était surtout pour me donner bonne conscience, juste au cas où. » Si, exceptionnellement, Carlos modifie ses habitudes d’achats, « ça ne changera pas du tout ma manière de consommer après le confinement », assure-t-il.
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