Amazon prévoit de fermer une soixantaine de magasins et librairies physiques aux États-Unis et au Royaume-Uni. Une décision qui s’inscrit dans le cadre d'un changement de stratégie visant à investir davantage dans ses enseignes alimentaires et vestimentaires, ainsi que dans ses technologies de vente.
« Nous avons décidé de fermer nos magasins Amazon 4-star, Books, et Pop Up, et de nous concentrer plus sur nos établissements Amazon Fresh, Whole Foods Market (supermarchés bio, NDLR), Amazon Go et Amazon Style stores », a indiqué un porte-parole d’Amazon à l'AFP. Le géant de l’e-commerce entend également se concentrer davantage sur le développement de sa technologie ‘Just Walk Out’, qui permet aux clients payer automatiquement sans devoir passer par une caisse. Au total, ce sont 66 magasins aux États-Unis et 2 au Royaume-Uni qui fermeront leurs portes. « Nous travaillons de près avec les employés concernés pour les aider à trouver de nouvelles positions chez Amazon », a ajouté le représentant de la firme américaine.
Les Amazon 4-star sont des magasins physiques qui proposent à la vente une sélection des produits les mieux notés de la plateforme d’e-commerce. Amazon Books sont bien sûr les librairies physiques de l’entreprise qui jadis avait fait ses débuts en tant que librairie en ligne. Quant aux Amazon Pop Up Stores, il s’agit de relativement petits commerces, souvent situés dans des centres commerciaux, et dont l‘assortiment varie au gré des collaborations entre le géant de Seattle et différentes grandes marques. La fermeture de 68 de ces points de vente a de quoi surprendre dans la mesure où certains d’entre eux avaient ouvert leurs portes assez récemment.
Amazon Fresh, Go, Style…
Ce qui n’est par contre plus une surprise, c’est l’intérêt vorace d’Amazon pour le secteur alimentaire. Depuis son entrée en grande pompe dans la distribution, symbolisée par le rachat en 2017 de la chaîne de supermarchés Whole Foods Market pour 13,7 milliards de dollars, le mastodonte tentaculaire n’a eu de cesse d’investir sur ce marché, que ce soit au travers de ses Amazon Go ou Fresh. Parmi les manifestations les plus évidentes de son ambition dévorante dans ce domaine, nous avions notamment appris en novembre dernier qu’Amazon prévoyait d'ouvrir des centaines de supermarchés automatiques dans plusieurs pays d’Europe au cours des trois prochaines années, notamment au Royaume-Uni, en Italie, en Espagne et en Allemagne. Une stratégie d’expansion de ses points de vente qui s’inscrit en parallèle du développement technologique visant à simplifier le processus d'achat par les consommateurs, à l’image des magasins sans caisse qui se multiplient progressivement.
Et pas plus tard qu’en janvier dernier, Amazon avait dévoilé ses ambitions concernant le secteur de la mode en annonçant l’ouverture dans le courant de l’année d’un premier magasin physique de vêtements baptisé « Style », à Los Angeles. Un point de vente high-tech qui sera équipé des dernières avancées technologiques de la société américaine en matière de vente et de logistique : application Shopping, QR codes, cabines d’essayage automatisées, service toujours plus personnalisé, etc.
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