Collectes record pour Recupel, en attendant mieux encore...
L’année dernière, Recupel a collecté un volume record d’e-déchets, représentant une hausse de 4,4% par rapport à 2018. Recupel redouble d'efforts pour atteindre les objectifs fixés par l'Europe, et résoudre des problématiques telles que celle des 220.000 réfrigérateurs et congélateurs usagés qui "disparaissent" chaque année du circuit.
C'est une statistique positive : Recupel a collecté l'an dernier un volume record d’e-déchets. Pas moins de 122.548 tonnes ont été déposées dans un Point de Recyclage, un parc de recyclage ou auprès de l’un de ses partenaires, soit une hausse de 4,4% par rapport à 2018. Les investissements massifs dans le réseau de collecte et les campagnes de communication ont produit leur effet.
Le résultat est d'autant plus positif que 90,6% des e-déchets non réparables sont valorisés. Les centres de traitement agréés recyclent en moyenne 79,3% des déchets et en incinèrent environ 10,7%, tout en convertissant la chaleur dégagée en source d’énergie.
Il reste néanmoins du pain sur la planche au niveau belge, constate Recupel, qui célèbre en 2020 ses 20 ans d'activité. Notre pays, au même titre que de nombreux autres États membres, n’atteint pas l’objectif de collecte de la directive européenne, qui impose à tous les États membres de collecter 85% des e-déchets produits. Bruno Vermoesen, président du conseil d’administration explique la problématique : "Les appareils anciens ou usagés dorment encore trop souvent dans les armoires ou sont jetés avec les déchets résiduels. Et parfois, ces appareils échouent aussi auprès de collecteurs et de centres de traitement qui ne sont pas très à cheval sur les règles."
Une foule d'initiative pour faire mieux encore
Pour lutter contre ce phénomène, Recupel ne plaide pas seulement pour des contrôles renforcés de la part des autorités. Toute une série d'initiatives sont prises par l'asbl. Sur le reporting, où un outil en ligne, BeWeee, facilite la publication des résultats de collecte à laquelle sont tenues les entreprises de collecte et de traitement. Sur la prolongation de la durée de vie des appareils, en incitant les fabricants à intégrer dans leurs produits des matières premières recyclées, et à permettre aux consommateurs de faire réparer leurs appareils, en prévoyant suffisamment de pièces de rechange. Sur le développement de solutions intégrant une couche d'intelligence artificielle, en collaboration avec avec IDLab.
Chaque année, 226.524 réfrigérateurs et congélateurs usagés sont portés disparus, avec les risques d'émissions nocives qui y sont liés.
Et bien sûr en campagnes de communication. La dernière en date sensibilise consommateurs et entreprises à un chiffre effrayant: chaque année, 226.524 réfrigérateurs et congélateurs usagés sont portés "disparus", entraînant un risque d'émission de substances et gaz nocifs endommagent la couche d’ozone et contribuent au réchauffement climatique. Or, ces réfrigérateurs contiennent des matériaux très précieux, dont Recupel peut récupérer 98% grâce à des techniques de recyclage innovantes. Les réfrigérateurs représentent donc d’importantes "mines urbaines".
Pour Bruno Vermoesen, la valorisation des déchets n'est pas seulement utile à l'environnement, c'est aussi une bonne nouvelle pour l’emploi et pour l’économie sociale. En collaborant avec des entreprises de travail adapté, Recupel crée de l’emploi pour 414 chômeurs de longue durée, personnes porteuses d’un handicap et plus de 55 ans. "Nous avons l’ambition de devenir un pivot de l’économie circulaire en Belgique : j’y vois davantage une opportunité qu’un défi."