Dossier La fondue, trop niche sur le marché des fromages chauds

La fondue, dont la France et la Suisse revendiquent l’origine, est tout aussi bonne que la raclette, néanmoins, son mode opératoire semble moins fédérateur. Non seulement les ventes sont inférieures mais l’offre y est modeste.

Le constat est vite fait chez Savencia. La raclette fait de l’ombre à la fondue. “Globalement, la raclette se porte donc mieux que la fondue”, déclare Xavier Tielemans, commercial & category management director chez Savencia Fromage & Dairy Benelux. La fondue reste un produit de niche dans le secteur des fromages à chaud, représentant seulement 12 % du marché, rapporte Savencia. De plus, l’offre est limitée comparée aux raclettes. “Au cours de la saison précédente, les ventes de fondue ont chuté de 5 % en volume, tandis que celles de raclette sont demeurées stables”, ajoute-t-il.

Un petit marché

La fondue ne se taille qu’une petite part du marché sur les plats chauds. Entremont nous parle d’un pourcentage de 13 %, mais d'un segment en croissance de 5 % en volume. Delhaize nous rapporte que la fondue représente à peine 30 % des ventes de la raclette. On est loin du succès de la raclette mais la croissance est légèrement plus importante, nous dit-on. En termes de croissance (en volume), celle de la raclette en début de saison (septembre-octobre) est de 13 % et celle de la fondue de 8 %, ajoute Siryn Stambouli, la porte-parole de Carrefour. “C’est un marché beaucoup plus petit par rapport à la raclette mais qui reste stable.” “Il est possible que le flexitarisme amène les clients à consommer davantage de fromage qui est également une source importante de protéines au détriment de la viande par exemple”, reprend Karima Ghozzi, la porte-parole de Delhaize. “Les consommateurs cherchent également dans la fondue, tout comme dans la raclette, un repas avec du goût, réconfortant, qui plaît à tous et qui est, par-dessus tout, facile à préparer !”, conclut-elle.