Entreprises alimentaires belges: 6 engagements en matière d’emballages
Fevia, la fédération de l’industrie alimentaire belge lance aujourd’hui emballages2025.be : un site web qui résume les 6 engagements du secteur en matière d’emballages à l’horizon 2025. « Avec des exemples concrets, le secteur et les 9 entreprises individuelles montrent comment notre pays souhaite rester pionnier pour une gestion plus durable des emballages » déclare Fevia.
« Un monde sans emballages est inconcevable, mais cela ne signifie pas que nous ne devons pas tout mettre en œuvre pour limiter ces emballages et les rendre aussi durables que possible. Tant le secteur qu’un grand nombre de nos entreprises prennent des actions concrètes, que ce soit en public ou derrière les coulisses, afin de réaliser 6 engagements ambitieux », déclare Jan Vander Stichele, président de Fevia. « Nous prenons donc nos responsabilités, mais invitons dans un même temps à continuer à travailler à une politique d’emballages à l’échelle de notre pays et de nos produits de qualité. Afin d’y parvenir, les autorités, parties prenantes et les entreprises doivent unir leurs forces. »
Rester pionnier européen
En 2018, Fevia a présenté en collaboration avec Buurtsuper, Comeos, Detic et Unizo une série d’engagements au gouvernement flamand dans le but d’évoluer vers une gestion plus durable des emballages. Le secteur va de ce fait encore plus loin que les objectifs ambitieux postulés par l’Europe et souhaite rester pionnier européen.
Concrètement, l’industrie alimentaire travaille autour de 6 engagements :
- Recyclage des emballages en plastique: 65% d’ici 2023 (l’Europe demande au minimum 50% de recyclage en 2025 et 55% de recyclage en 2030)
- Matériel recyclé dans les cartons à boisson : 50% en 2025
- Collecte et recyclage des cartons à boisson : 90% d’ici 2022 (l’Europe demande 90% de collecte d’ici 2025)
- Rendre les emballages plus recyclables, réutilisables et biodégradables : 100% en 2025
- Collecte sélective des emballages hors domicile : doubler d’ici 2025
- Réduire les déchets sauvages de 20% d’ici 2020 et de moitié les emballages ménagers présents dans les déchets sauvages d’ici 2025
Plus de 40 initiatives concrètes des entreprises
Parallèlement aux engagements sectoriels, 9 grandes entreprises ont pris une série de mesures concrètes l’année dernière afin de réaliser ces 6 objectifs et de contribuer aux emballages plus durables. Il s’agit des entreprises suivantes : AB InBev, Alken-Maes, Coca-Cola, Danone, Mars, Nestlé, PepsiCo, Spadel et Unilever.
Sur www.emballages2025.be, le secteur et les entreprises publieront les mois et années à venir les initiatives qu’elles prennent afin de faire avancer les choses progressivement. À ce stade, le site compte plus de 40 exemples d’initiatives concrètes du secteur ou d’entreprises individuelles.
« Travailler à une politique emballage plus durable demande du temps et des investissements, mais nous sommes toutefois déterminés à réaliser nos engagements », déclare Bart Buysse, CEO de Fevia. « De plus, on ne compte pas s’arrêter là : pas mal de recherches sont en cours derrière les coulisses, notamment pour des emballages qui sont recyclables, réutilisables ou biodégradables et qui contiennent davantage de matériaux recyclables. À cet égard, l’objectif consiste à tenir compte des fonctions des emballages, entre autres pour la sécurité alimentaire, l’hygiène, ainsi que pour préserver la durée de conservation, pour lutter contre le gaspillage alimentaire et pour informer suffisamment le consommateur ».
Vers une gestion étendue des emballages
Le secteur invite à systématiquement trouver les meilleures solutions pour chaque situation et à tenir compte du contexte spécifique de notre pays. « Certains ne sont pas convaincus par un système de consigne. Nous comprenons cet appel mais dans ce cas, le contexte est tout à fait différent qu’en Allemagne ou en Grande-Bretagne. Nous disposons du système des sacs bleus qui est très fonctionnel et que nous ne souhaitons en aucun cas remettre en question. Nous souhaitons plutôt l’élargir à tous les emballages plastiques », stipule Jan Vander Stichele. « Par ailleurs, nous sommes confrontés à une problématique réelle des achats transfrontaliers suite à une accumulation de taxes et redevances qui rendent nos produits plus chers qu’à l’étranger. Nous devons dès lors tenter une approche différente et obtenir des résultats aussi ambitieux par le biais de la collaboration. Avec une approche globale qui mise tant sur la prévention, l’infrastructure, le maintien que le recyclage des emballages durables, nous pourrons avoir un plus grand impact et créer un véritable mouvement social. »
Le secteur tend la main vers les autorités compétentes afin de travailler ensemble à une politique emballages bien conçue et réaliste et demande une certaine continuité. Le CEO de Fevia, Bart Buysse annonce : « Nous avons du pain sur la planche. En tant que secteur, nous nous sommes engagés à obtenir des résultats ambitieux, à améliorer le recyclage des emballages et à limiter les déchets sauvages. Tout cela est uniquement possible si nous collaborons avec tous les acteurs concernés : autorités, entreprises, centres de tri mais aussi les consommateurs. Ne menons donc pas de politique de stop-and-go, mais continuons à miser sur une vaste politique emballages ».