Le groupe AB InBev a clôturé son exercice 2024 avec un recul de son endettement mais aussi une baisse du volume de production. Le groupe brassicole a vendu 2 % de bière en moins mais affiche pourtant un ebitda supérieur aux prévisions.

C’est un résultat à deux vitesses qu’annonce AB InBev ce mercredi. D’un côté, le brassicole a ramené son ratio d’endettement net à un niveau 2,89 fois supérieur à son ebitda, contre 3,38 fois l’année précédente. C’est la première fois que le groupe arrive à un niveau de dette moins de 3 fois supérieur à son ebitda depuis 2016. La dette nette a chuté de 7 milliards de dollars pour atteindre 60 milliards de dollars. D’un autre, le groupe accuse un recul des volumes de production. Le brasseur de la Stella Artois, Jupiler, Leffe, Corona et Budweiser a vendu 2 % de bière en moins en 2024 et 1,4 % en moins si on prend en compte toutes les autres boissons aussi. AB InBev l’explique par “la faiblesse de l’environnement de consommation en Chine et en Argentine”. En effet, en excluant ces deux pays, les volumes ont augmenté de 0,9 %. Par ailleurs, AB InBev a réalisé un ebitda en hausse de 8,2 % dépassant ainsi les prévisions qui tablaient sur une progression de 7,6 %. Cette performance est tirée par la région de l’Amérique latine. L’Amérique centrale avec des marchés rentables tels que le Mexique ou la Colombie qui représentent plus de 50 % de la marge bénéficiaire du groupe et qui ont vu leur contribution aux bénéfices augmenter de 13 % et l'Amérique du Sud, en particulier le Brésil, a enregistré une croissance de 11 %. Toutefois, le géant brassicole accuse encore des pertes en Amérique du Nord, avec un volume des ventes en baisse de près de 4 %. Dans l’Amérique de Trump, le groupe subit toujours les conséquences de la collaboration de Bud Light avec l'influenceur transgenre Dylan Mulvaney.