Google investit 550 millions de dollars, soit près d’un demi-milliard d’euros, dans le géant chinois de l’e-commerce JD.com. L’objectif est d’offrir à Google un plus large accès au marché en plein essor de l’e-commerce en Asie. A l’inverse, JD.com pourra, à travers Google Shopping et autres sociétés soeurs élargir son potentiel sur les marchés américains et européens.

Cet investissement s’inscrit dans le cadre d’une alliance stratégique plus large. « En combinant l’expertise de JD.com en matière de logistique et de supply chain à notre force technologique, nous souhaitons explorer comment offrir aux retailers de nouvelles opportunités en vue d’assurer à leurs clients une expérience d’achat sans faille » explique Google sur son blog.

JD.com est aujourd’hui l’un des leaders de l’e-commerce en Chine, avec un chiffre d’affaires de 48 milliards d’euros en 2017. Avec cet investissement, Google obtient une participation de moins de 1% dans la société. Walmart a lui aussi une petite participation dans celle-ci. L’un des plus gros actionnaires, avec 20%, n’est autre que la société technologique Tencent, qui occupe une place particulièrement importante sur le marché de l’Internet.

Google Shopping tient ici une place importante. Ce programme de marketing intégré au moteur de recherche permet de proposer des annonces à l’utilisateur, comprenant photos, décryptions et prix des produits. Contrairement à JD.com, il ne s’agit pas d’une place de marché. Mais cette alliance pourrait permettre à JD.com de se développer plus rapidement en dehors de la Chine et de l’Asie du Sud-Est. L’entreprise ne cache pas ses ambitions pour l’Amérique du Nord et l’Europe. Plus tôt cette année, elle annonçait son intention de se lancer en France en 2019, avant d’étendre son spectre au Royaume-Uni, à l’Allemagne, et, à terme, à l’ensemble de l’Europe. Concrètement, JD.com profitera de Google Shopping pour faire la promotion de ses produits.

A l’inverse, Google veut accéder au marché asiatique (sud-est) via JD.com, l’une des régions du monde où l’e-commerce connaît la croissance la plus rapide. Selon Google, d’ici 2025, les consommateurs de cette région dépenseront pas moins de 88 milliards de dollars par an en ligne. En Chine, il sera toutefois très difficile pour les deux entreprise de collaborer: Google et les différents services qu’il propose y sont interdits parce que le groupe américain refuse de censurer certains résultats de recherches comme l’exige la loi chinoise.

Google a récemment annoncer une alliance stratégique avec Carrefour. Dès l’année prochaine, les consommateurs français pourront réaliser leurs achats via Google Home, Google Assistant ou encore Google Shopping.