Le ministre de l’Economie et des Consommateurs Kris Peeters et le SPF Economie lancent un nouveau point de contact pour les victimes de fraudes, tromperies, arnaques et escroqueries sur internet : pointdecontact.belgique.be. En cas de violation de leurs droits, les consommateurs et entreprises peuvent via ce site signaler un problème.
Le pointdecontact.belgique.be est une plateforme en ligne où les consommateurs et les entreprises peuvent signaler les tromperies, fraudes, arnaques ou escroqueries. Sur la base de questions concrètes, ils reçoivent immédiatement une réponse reprenant un avis et/ou un renvoi à l’instance compétente pouvant les aider. S’il s’agit d’un nouveau phénomène, le signalement est alors transmis à l’instance compétente qui se charge d’y répondre. Parallèlement, les signalements sont analysés par les autorités compétentes qui initient une enquête si nécessaire.
« Beaucoup de consommateurs et d’entreprises ne savent pas où signaler les fraudes rencontrées et quelles démarches entreprendre pour faire valoir leurs droits. Trouver la bonne voie peut prendre du temps et parfois, le découragement est tel qu’on ne porte pas plainte. L’administration ignore donc l’ampleur du problème, le consommateur n’est pas entendu et on ne peut donc empêcher que de nouvelles fraudes se produisent et fassent de nouvelles victimes. L’installation de ce Point de contact revêt donc une triple importance » indique Kris Peeters.
Comeos: "il était grand temps"
Comeos, la fédération du commerce et des services, se félicite du lancement du Point de contact fraude sur internet. La confiance dans le commerce est en effet ébranlée par des pratiques malhonnêtes. « Il était grand temps qu’un point de contact soit mis en place pour s’attaquer à de telles pratiques », indique Dominique Michel, CEO de Comeos. « Depuis la fin d’e-cops, qui traitait toutes les plaintes en ligne au sein de la police fédérale, il n’existait plus de point de contact, ni pour le consommateur, ni pour le commerçant. La Federal Computer Crime Unit (FCCU) se concentrait sur le terrorisme et la pédopornographie. Maintenant qu’il existe un point de contact au sein du SPF Économie, nous ne sommes plus obligés de contacter la police locale chaque fois que nous recevons une plainte. Nous espérons cependant que les signalements seront effectivement exploités, que le problème sera cartographié et qu’on interviendra effectivement, de sorte que les bandes criminelles qui organisent ces pratiques soient également mises hors d’état de nuire. »
Comeos espère que l’on va ainsi enfin s’attaquer à la diffusion de faux bons de valeur et à la vente en ligne de produits contrefaits. « Le client qui croit que le bon provient véritablement du commerçant se sent trompé », souligne Dominique Michel, CEO de Comeos. « Et cela ternit l’image du commerçant. Deuxièmement, cela coûte énormément d’argent à la chaîne de magasins de traiter toutes ces plaintes des consommateurs. Il y en a parfois plus de vingt par jour : le service clients, le département juridique et le marketing doivent expliquer à toutes ces personnes de quoi il en retourne réellement, enregistrer la plainte et examiner à qui s’adresser pour tenter de démasquer les coupables. Enfin, de telles pratiques sapent le marketing en ligne de bonne foi de ces entreprises : leurs propres actions sur internet risquent d’être réduites à néant par ces arnaqueurs ».