Le non-food se dit "victime de concurrence déloyale"
- Les magasins alimentaires vendent toujours des produits non-food
- Les indépendants et commerces spécialisés se sentent lésés
- « Il n’y a pourtant pas d’infraction », explique-t-on au SPF Economie
Il fallait s’y attendre. Les commerces non-alimentaires, qu’ils soient fleuristes ou spécialisés dans la vente d’appareils électro-ménagers, son mécontents.
Leurs chiffres d’affaires a drastiquement baissé, ce qui n'empêche pas les clients de continuer à acheter certains appareils... dans la grande distribution classique. On en veut pour preuve les fortes ventes de congélateurs et de machines à pain constatées depuis le début du confinement. Ainsi, certains indépendants et associations de commerçants ont envoyé des plaintes à diverses instances publiques pour dénoncer une forme de concurrence déloyale. « Nous pourrions constater une forme de concurrence déloyale mais il n’y a pas à priori d’infraction », explique au site de RTL Véronique Thirion, auditeur général auprès de l’Autorité belge de la concurrence. « D'autre part, l'Autorité belge de la concurrence n’est pas compétente pour trancher cette question, il faut se référer à l’inspection économique du SPF Economie. »
Etienne Mignolet, porte-parole adjoint du SPF Economie, confirme pour sa part « qu’il n’y a actuellement aucune interdiction pour les grandes surfaces de fermer leurs rayons non-alimentaires. Les magasins qui sont contraints de fermer peuvent en effet continuer à vendre en ligne. Par ailleurs, toutes les plaintes que nous recevons sont analysées. » Certains magasins, à l’instar de Cora, expliquent comment ils s'adaptent à cette situation. Luc Janssens, porte-parole de Cora, explique. « Malgré que rien n’interdit de continuer l’exploitation normale du non-alimentaire, nous avons par exemple décidé au Cora d’Anderlecht de ne plus proposer de service de vente ou d’après-vente dans le rayon non-food, les comptoirs sont fermés et le personnel habituellement affecté à ce service est réaffecté ailleurs. » Selon les responsables d'enseignes de distribution alimentaire, il serait en fait impossible de séparer les catégories de produits dans les rayons. « Pour prendre un exemple, la catégorie des produits pour bébés concerne à la fois de la nourriture, mais également des langes, on ne peut donc pas enlever une partie", termine Luc Janssens.
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