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Certains politiciens ukrainiens, dont le président Zelensky, s'en prennent au géant alimentaire Nestlé pour avoir continué à faire des affaires en Russie. Les critiques appellent au boycott. Unilever, Danone et AB InBev sont également toujours actifs sur le marché russe et n'envisagent pas d’y suspendre leurs activités.
La pression monte pour les entreprises occidentales qui maintiennent leurs activités en Russie après l'invasion de l'Ukraine. Des revendications qui concernent notamment Nestlé, qui s'est attiré les foudres du président ukrainien Volodymyr Zelensky. Dans un message vidéo, il a critiqué le géant de l'alimentation, qui continue à faire des affaires en Russie « même si nos enfants meurent et que nos villes sont détruites ». Le ministre des Affaires étrangères Dmytro Koeleba a également exprimé son mécontentement face à l'attitude de Nestlé qui, selon lui, permet à la Russie de poursuivre la guerre. « L'atteinte à la réputation à long terme de l'entreprise est proportionnelle à l'ampleur des crimes de guerre de la Russie en Ukraine. Il n'est pas trop tard pour changer d'avis, Nestlé », a-t-il déclaré dans un tweet. A titre d'illustration, le ministre a également posté la photo d'un enfant ukrainien mort avec le message « Sponsor to Putin's war », aux côtés d'une publicité Nestlé avec le slogan « Good food, Good life ». Le Premier ministre ukrainien Denys Shmyhal a même contacté par téléphone le CEO de Nestlé, Mark Schneider, qui selon lui n’a montré « aucune compréhension », a-t-il déclaré sur Twitter. Pour de nombreuses entreprises, la guerre en Ukraine est une situation délicate. Certains y restreignent leurs activités, comme Nestlé, qui n'expédie plus de produits non essentiels en Russie, n'y fait plus de publicité et a également réduit ses investissements. La société vend néanmoins toujours des aliments pour bébés, des céréales et des aliments pour animaux de compagnie. Une décision perçue pour beaucoup comme une aberration, même si Nestlé affirme ne fournir à la population russe que des aliments essentiels et ne tirer aucun profit de ses opérations. Unilever, Danone, AB InBev et la chaîne française de supermarchés Auchan sont également toujours actifs en Russie et ne prévoient pas de cesser leurs activités. Contrairement à Unilever et Nestlé, AB InBev est moins exposé aux critiques.
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