Les Belges aiment beaucoup le fromage mais avec l'inflation, ils sont nombreux à se tourner vers les marques de distributeurs. Et l'industrie s'attend à de nouvelles augmentations de prix dans les mois à venir. “On constate une certaine désaffection pour les marques A et les fromages bio.”

Avec une augmentation moyenne de 3,3 % pour l'ensemble du marché, l'inflation a pesé moins lourd que dans d'autres catégories. Selon les chiffres de NielsenIQ (MAT P08 2024), les volumes sont restés stables (+0,3 %), tandis que la valeur a augmenté de 3,6 %. Les chiffres de la consommation de produits laitiers du VLAM montrent que la consommation domestique de fromage est en fait en augmentation, passant de 11,5 kg par habitant en 2016 à 11,9 kg en 2023. La bonne tenue de la catégorie ne surprend pas le secteur. “Le taux de pénétration du fromage est de quasi 100 %. Il fait partie de l'alimentation quotidienne et les augmentations de prix ne freineront pas la consommation”, affirme Jan Desmet, CEO de Flandrien Kaas. Claudia Van Loo, directrice commerciale de Champignon Benelux, qui fait partie du groupe Champignon-Hofmeister et s'est spécialisé dans la distribution et la commercialisation de fromages spéciaux tels que le Cambozola et la Rougette, ne dit pas autre chose : “Le fromage fait partie intégrante du régime alimentaire de nombreux consommateurs qui, dans l'ensemble, sont fidèles à des marques et à des saveurs familières. En Belgique et dans d'autres pays européens, les fromages traditionnels sont un élément essentiel de la culture culinaire, garantissant des ventes stables qui atteignent des sommets au moment des fêtes et lors d'occasions spéciales.”