Série “Reprendre Bister, c’était une façon de compléter notre gamme”
#2 Les produits de la chocolaterie Meurisse, de la moutarderie Bister et des Savonneries Bruxelloises auraient pu disparaître à jamais des rayons. C’était sans compter sur l’audace de jeunes entrepreneurs belges. Pourquoi ont-ils choisi de reprendre une marque belge et ont-ils la recette du succès ? Découvrez ces 3 histoires chaque vendredi. Aujourd’hui : Bister.
Vouée à disparaître faute de candidats repreneurs, la célèbre moutarderie Bister, basée à Achêne (Ciney), renait de ses cendres fin 2019 sous l’impulsion d’Arthus de Bousies. Ce jeune entrepreneur est déjà connu dans l’univers des sauces, il est en effet à la tête de la société Natura. “Je croisais déjà Fabienne Bister, petite fille du fondateur Franz Bister, dans des salons professionnels notamment”, souligne Arthus de Bousies. “Lorsque j’ai appris qu’aucun membre de la famille Bister ne souhaitait prendre le relais, j’ai proposé à Fabienne de reprendre. Avec Natura, nous commercialisons déjà des vinaigrettes, de la mayonnaise et du ketchup. Reprendre Bister, c’était une façon de compléter notre gamme, mais c’était également l’occasion de redynamiser une marque emblématique. L’entreprise était déjà pérenne avant la reprise et les bases étaient fortes : les moutardes sont fabriquées en Belgique, se vendent partout en grande distribution et ne contiennent pas de colorants ni d’additifs.”
L’année 2020 fut pour le moins mouvementée, mais les meubles ont été plus que sauvés. “Les pertes des ventes horeca, qui constituent 30 % du chiffre d’affaires de Bister, ont été compensées par les bonnes ventes en retail. En 2020, Bister a réalisé un chiffre d’affaires de 3,4 millions, soit une augmentation de 3 %. Nous avons vendu 1 million de pots L'Impériale l’année passée, contre 800.000 en 2019. Dans la catégorie de la moutarde, notre part de marché est de 15 % en grande distribution. Sur l’ensemble de la catégorie, toutes marques confondues, 55 % des ventes sont générées par la moutarde de Dijon, 30 % par la moutarde douce et 13 % par la moutarde à l’ancienne.” En 2021, l’entrepreneur souhaite diversifier la gamme Bister, notamment en développant la moutarde 100 % belge, sortie en 2020, en proposant plus de références bio et en modernisant l’image. “Nous voulons poursuivre l’engagement pour le circuit court, réaliser un audit carbone et développer le marché online. En matière d’online, Bister est déjà actif, mais il ne s’agit pas d’un axe prioritaire, notamment car le coût logistique est relativement conséquent pour un produit comme la moutarde.”
Savonneries Bruxelloises
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Gondola Magazine
Cet article a été publié dans l'édition de mars du Gondola Magazine. Curieux de lire d'autres articles ? Abonnez-vous vite !