AB InBev ne peut vendre sa participation de 50% dans ses activités russes à son partenaire turc Anadolu Efes. Les autorités russes ont tranché. Les deux partenaires analysent la décision.

Mauvaise nouvelle pour AB InBev. Les autorités russes n’ont pas approuvé la vente de la participation de 50% que détient AB InBev dans AB InBev Efes, la branche russe du groupe, à son partenaire turc Anadolu Efes. Les deux parties négociaient une éventuelle vente de la participation d’AB InBev à Anadolu Efes, qui détient également 50% de l’entreprise, depuis avril 2022. En décembre 2023, on apprenait « qu’Anadolu Efes avait accepté d’acquérir la totalité de la participation ». Aucune indemnité ne serait due à la conclusion de la transaction. Il restait juste à obtenir l’approbation des autorités russes pour officialiser l’accord. Mais AB InBev soulignait déjà à l’époque que ce ne serait pas une sinécure. Et on en a aujourd’hui la confirmation, puisque la Russie a décidé de rejeter l’accord, explique AB InBev dans un communiqué de presse. « Comme indiqué précédemment, la finalisation de la transaction était soumise à l’obtention des approbations requises des instances et autorités réglementaires. Ces approbations n’ont pas été obtenues », selon AB InBev. On ne connait pas la raison exacte de la décision russe. « Anadolu Efes et AB InBev analysent la décision. En attendant, les activités en Russie continueront à être dirigées par Anadolu Efes », peut-on encore lire dans le communiqué de presse du géant de la bière.

AB InBev n’est pas le seul groupe occidental à éprouver des difficultés à vendre ses activités en Russie. Les autorités russes ont également contrecarré les projets du brasseur danois Carlsberg et du producteur de produits laitiers Danone, entre autres. Tous deux souhaitaient vendre leurs activités en Russie, mais ces dernières ont été placées sous contrôle russe par un décret de Poutine. Du vol pur et simple, selon Carlsberg.