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Mille références livrables en 15 minutes : on ne sait pas exactement où, ni quand, ni sous quel nom, mais Carrefour va se lancer dans l’expérience du quick commerce.
Ce sont nos confrères de Linéaires qui l’annoncent : peu après avoir pris une participation dans la startup française Cajoo, Carrefour se prépare à lancer en France son propre service de livraison express en 15 minutes, qui couvrirait un assortiment de 1.000 références. Ni la date de lancement, ni la zone couverte, ni le nom du service ne sont connus, même si nos confrères croient savoir que « Carrouf » aurait les faveurs des équipes internes.
Rien de tel ne semble prévu à ce jour chez Carrefour Belgique, contacté par nos soins, où l’on rappelle que l’enseigne propose déjà de nombreuses solutions de livraison à domicile via ses collaborations avec Ship To, Deliveroo et Uber Eats.
L’accélération des convoitises sur ce marché naissant du quick commerce est aussi rapide que la promesse du délai de livraison. Sans doute parce que les acteurs qui s’y lancent, à commencer par Gorillas, se disent qu’il y a une évidente prime à la notoriété, et un avantage à tenter de séduire des investisseurs financiers en position de leader, un peu sur le modèle de HelloFresh pour les meal boxes. Les incertitudes sur la viabilité de la formule subsistent pourtant, compte tenu des paniers moyens probablement limités. Sans même parler des contradictions contemporaines, qui poussent les jeunes générations d’actifs urbains à aimer à la fois le slow food et le quick commerce, à plébisciter les modèles durables et équitables et à se montrer curieux envers des services basés sur une notion d’urgence presque compulsive.
Il est en revanche logique que de grands retailers expérimentent dans ce type de service. Pendant des années, ils ont développé des webshops click & collect sans réelle garantie de rentabilité, mais parce qu’il était impossible de ne pas se constituer un know-how sur un canal en essor qu’ils refusaient d’abandonner à des pure players ou à la menace Amazon. Le quick commerce est-il un service souhaité par les food retailers ? Probablement pas. Mais autant réagir vite et apprendre, plutôt que d’abandonner le terrain à de nouveaux entrants en les laissant se constituer un bastion.
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