Le site irlandais du fabricant de jeux de société Cartamundi, basé à Turnhout, va fermer ses portes, entraînant la suppression de 230 emplois. L'usine américaine va également voir des emplois fondre, rapporte De Tijd.
Une restructuration contraint le groupe à fermer son usine irlandaise de Waterford, privant de la sorte 230 personnes de leur emploi. Le groupe avait repris en 2015 deux usines du géant du jouet Hasbro, dont celle d'Irlande, qui produit notamment les célèbres jeux de société Cluedo, Monopoly et Risk. Cartamundi prévoit à présent de supprimer 88 emplois dans une usine située au Massachussets,.
Stefaan Merckx, CEO, explique à De Tijd pourquoi l'entreprise connaît des pertes croissantes qui l'ont amenée à prendre ces décisions : "Pendant la pandémie, les jeux de société sont devenus beaucoup plus populaires. La demande a augmenté et la capacité de production s'est accrue, non pas dans nos locaux, mais ailleurs dans le monde. Depuis, la demande est retombée et s'est normalisée. Le marché est à un niveau raisonnable mais il y a désormais une surcapacité structurelle de production". L'inflation et l'augmentation du coût des matières premières et des salaires jouent également des tours à l'entreprise.
Cartamundi continue toutefois de faire de bonnes affaires, car les cartes à jouer et à collectionner qu'elle vend connaissent un grand succès. Elle produit notamment les jeux Magic : The Gathering, Dungeons & Dragons et Pokémon. C'est bien dans ce domaine que l'entreprise investit : elle débloquera 80 millions d'euros au cours des prochaines années pour construire quatre nouvelles usines de cartes. Certaines sont déjà opérationnelles ou en cours de construction au Mexique, en Allemagne et au Japon. À Turnhout, la capacité sera doublée d'ici 2025, un investissement de 25 millions d'euros qui permettra de créer 100 emplois supplémentaires. Grâce à plusieurs transactions conclues au cours des dix dernières années, dont l'acquisition d'Hasbro en 2015, l'entreprise a maintenu une croissance d'environ 10 % par an. L'année dernière, en partie grâce à des augmentations de prix destinées à compenser la hausse des coûts, les ventes ont progressé de 13 % pour atteindre un montant proche de 650 millions d'euros.
