Une offre 100% belge ? Frank Mestdagh, fondateur de D'ici, est en bonne voie pour atteindre cet objectif. Actuellement, 95% de son concept est composé de produits belges.
De l’avis de Frank Mestdagh, fondateur de l’enseigne D’ici, son concept ne connaît pas d’autre équivalent en Belgique. Dans ses deux magasins situés en région namuroise (Naninne et Wépion), il propose une offre large de produits (fruits et légumes, crèmerie, surgelés, traiteur, etc) livrés par plus de 200 producteurs dans la région. “Les producteurs nous amènent en direct les produits et, dans de plus rares cas, nous nous déplaçons”, évoque Frank Mestdagh. “On peut dire que 95% de notre offre est belge, car nous proposons également des bananes ou de l’huile d’olives.” Ouvert 7 jours sur 7, ce concept s’inscrit comme un 'super marché', autrement dit comme un supermarché mais avec la dimension locale en plus. “Nous avons une logique d’enseigne, mais l’approche de l’assortiment est différent et prend beaucoup plus de temps. Dans le retail classique, le camion frais arrive par exemple le matin, le sec l’après-midi et quelques producteurs livrent parfois en local. Chez D’ici, l’approvisionnement est continu, s’établit en fonction des disponibilités des producteurs, qui sont directement impliqués dans le projet. Ils viennent même deux à trois fois par an animer une dégustation en magasin. Nous n’avons pas la même relation client/producteur que dans le retail classique, nous fonctionnons plus sur des partenariats et de la transparence. Il est clair que notre structure fonctionne sur une logique de rentabilité, mais nous y apportons une dimension humaine ou encore écologique.” Si la formule semble fonctionner, serait-il possible de développer le concept D’ici au niveau national ? “Nous pourrions tout à fait dupliquer ce projet dans une ou plusieurs autres régions, mais nous n’avons pas de politique d’expansion comme celle des grands retailers. Nous fonctionnons surtout à la rencontre. Si nous trouvons un bon local, de bonnes conditions et de bonnes relations, nous entamerons la discussion.”
Gondola Magazine
Cet article a été publié dans l'édition d’octobre du Gondola Magazine. Curieux de lire d'autres articles ? Abonnez-vous vite !