En tête-à-tête avec une Product Manager

Cécile Annez est Product Manager chez Lactalis Nestlé pour les produits de la gamme ultra-frais. Un job qui la passionne et dont elle apprécie en particulier la variété. Elle nous en dit un peu plus sur son quotidien…

Concrètement, en quoi consiste votre fonction ?

En tant que Product Manager, mon job consiste à développer l’offre de produits ultra-frais de Nestlé en Belgique, aux Pays-Bas et au Luxembourg en répondant aux tendances du marché et aux attentes des consommateurs. Ce travail est très varié. On pourrait le structurer autour de quatre axes : le développement produit, les études, la publicité et la communication et enfin l’axe financier. Au niveau du produit, je développe la stratégie des marques autour d’une recette et d’un packaging. Mon rôle est en quelque sorte celui d’une coordinatrice de projet car le développement d’un produit nécessite la collaboration d’énormément de monde : il faut impliquer aussi bien le pôle recherche et développement, que l’usine, les agences, les commerciaux, la logistique, etc.  Parallèlement à cela, nous avons la chance de pouvoir mener des études qualitatives et quantitatives ainsi que de la veille concurrentielle. Nous communiquons également beaucoup au sujet de nos campagnes de communication (aussi bien above que below the line) et testons également énormément de choses pour mesurer si nos campagnes apportent une réponse à l’objectif que l’on s’est fixé. Cela nous permet d’établir notre plan opérationnel à long terme. Je joue aussi un rôle au niveau de la communication qui accompagne le lancement des produits et plus particulièrement des copies TV en Belgique et du digital.  Enfin, la dernière partie est financière et, dans le cadre de celle-ci, je suis à la fois responsable du suivi du budget attribué à nos marques et de celui de nos indicateurs de performances.

 Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre travail ?

La diversité est un réel atout pour moi. Certains aspects du travail de chef de produit nécessitent plus d’analyse,  d’autres de créativité et, comme j’ai quelques années d’expérience, je suis également impliquée au niveau stratégique dans des réflexions à plus long terme sur le positionnement de nos marques, l’innovation, etc. J’aime cet environnement dynamique où aucune journée ne se ressemble. C’est à la fois enrichissant et challengeant. Par ailleurs, la structure de notre équipe marketing permet de toucher à tout très rapidement et de gagner en responsabilité et en liberté, ce qui est moins le cas dans des structures plus verticales.

Quelles sont les compétences qui vous sont les plus utiles ?

La première est sans aucun doute l’organisation ! Comme on travaille sur plusieurs projets en même temps, avec des échéances, des objectifs et des interlocuteurs parfois complètement différents, être bien organisé est essentiel. L’organisation du travail est le facteur clé du succès, car cela nous permet d’anticiper certaines étapes quand la charge de travail est un peu moins lourde et de prioriser dans les moments plus intenses.  Une autre compétence très utile est la réactivité. Quand on travaille sur des échéances parfois supérieures à un an, tout ne se passe pas toujours comme prévu et il faut pouvoir réagir rapidement en cas d’imprévu, souvent avec créativité. Il faut être orienté solutions et pouvoir réagir rapidement.  La communication est aussi essentielle, aussi bien en interne que vers l’extérieur. Il faut savoir défendre ses projets et ses idées, être force de proposition, de conviction et de persuasion, auprès de sa hiérarchie mais aussi auprès de l’équipe commerciale. Au niveau externe, il faut être très précis dans les briefings faits aux interlocuteurs quant aux objectifs que nous souhaitons atteindre. Enfin, il faut aussi pouvoir conjuguer créativité, esthétisme et esprit critique.

Y a-t-il un défi que vous aimeriez relever ?

J’aimerais relever le défi de la recyclabilité de nos emballages à l’horizon 2025. Cela répond à mes valeurs écoresponsables et c’est par ailleurs de plus en plus important aux yeux de nombreux consommateurs. En tant que grand groupe industriel, nous devons montrer l’exemple. On tend déjà à réduire de plus en plus nos emballages, mais il y a encore de la marge pour aller plus loin. De nombreuses initiatives ont déjà été prises et de nouveaux projets sont en cours de développement.