Le géant de la bière Heineken prévoit toujours de se retirer du marché russe, et ce dans le courant du premier semestre 2023, a fait savoir l’entreprise après la publication d’un article par un média néerlandais affirmant le contraire.

« Nous sommes très préoccupés par les récentes publications d'informations indiquant à tort que ‘Heineken a rompu sa promesse de quitter la Russie’. C'est catégoriquement faux et trompeur », a réagi le brasseur mardi, en réponse à l’article du média d'investigation néerlandais Follow The Money. « Nous travaillons dur pour transférer notre entreprise à un acheteur viable dans des circonstances très difficiles et nous nous attendons à une perte financière importante pour l'entreprise (…) En 2022, nous avons enregistré une dépréciation de 88 millions d'euros et nous prévoyons qu'au moment de la cession, cette dépréciation atteindra environ 0,3 milliard d'euros. » Heineken espère que cette cession pourra intervenir dans le courant du premier semestre de 2023. Pour rappel, le géant brassicole avait annoncé dès la fin mars 2022 sa décision de quitter la Russie.

Dans son article, Follow The Money affirme pourtant que Heineken poursuit toujours ses activités dans le pays, notamment en y vendant ses autres marques internationales et en continuant à y lancer de nouveaux produits. « Nos collègues au niveau local font ce qu'ils peuvent pour maintenir l'entreprise en activité afin d'éviter sa nationalisation et de s'assurer que leurs moyens de subsistance ne sont pas menacés », s’est justifié le brasseur, tout en assurant qu’il n'y avait plus aucun échange de fonds entre Heineken et sa branche russe. « De nouveaux produits ont été lancés localement pour maintenir l'entreprise en activité, mais sans investissement ni soutien de la part de l'entreprise mondiale », conclut le groupe.