A partir du 9 août 2018, les commerçants ne pourront plus facturer de coûts supplémentaires pour le traitement des paiements électroniques. « Cette modification législative stimulera davantage le paiement électronique et est une bonne chose tant pour le commerçant que pour le consommateur » estime Sam Arckens, CCO de CCV.
En février 2018, le gouvernement a annoncé qu'il transposerait en droit belge les lois européennes interdisant la répercussion des frais pour les paiements électroniques. A partir du 9 août, il sera donc effectivement interdit de répercuter les coûts sur le consommateur. Le commerçant peut par contre décider de refuser d’accepter des paiements électroniques en-dessous d’un certain montant.
Plus de CA, plus de sécurité, moins de commentaires négatifs et moins d’administratif
« Seule une minorité de commerçants répercutent encore ces coûts. La réalité est qu'en conséquence, ceux-ci perdent à la fois du chiffre d'affaires et des clients. Les clients préfèrent payer par carte et sont dissuadés par des signaux négatifs tels que la demande de frais supplémentaires pour pouvoir régler un achat par voie électronique ", explique Sam Arckens, CCO de CCV.
Les consommateurs estiment que le paiement électronique fait partie de l'expérience d'achat aujourd'hui, tout comme le stationnement gratuit, par exemple. « Les commerçants qui ne répercuteront plus les coûts de transaction en réaliseront bientôt les avantages : plus de chiffre d'affaires, moins de commentaires négatifs de la part des clients, beaucoup moins d'administration et un magasin plus sûr grâce à moins d'argent liquide », précise encore Sam Arckens.
La Belgique était l’un des derniers pays où des frais supplémentaires étaient encore demandés en cas de paiements électroniques. « L’utilisation remonte au temps où, pour chaque paiement électronique, une connexion téléphonique devait encore être établie » explique Sam Arckens. « Les commerçants aux petites marges, comme les vendeurs de journaux, ont vu leurs bénéfices disparaître en raison des coûts de communication. Mais aujourd’hui, la grande majorité des terminaux se connectent directement à nos systèmes via internet, ce qui signifie que les coûts de communication ont été éliminés. Le secteur a également fait de grands efforts en vue de réduire de manière significative le coût des petits montants pour le commerçant ».
Vers davantage de paiement sans contact
La suppression des coûts de transaction renforcera le développement de nouveaux produits de paiement. CCV estime que cette modification de la loi contribuera au développement de nouvelles formes de paiement, telles que les paiements mobiles et sans contact. « Nous évoluons vers un contexte dans lequel les montants inférieurs à 25 € sont payés avec la carte sans contact. Le fait qu'aucun coût ne sera ajouté par le commerçant ne fera que renforcer la croissance de ce segment », estime Sam Arckens.
Pour rappel, bien qu’encore peu élevé, le nombre de paiements sans contact a triplé au cours de l’année écoulée. « En mai 2017, seulement 1,41 % des paiements étaient sans contact. En avril 2018, ils atteignaient déjà un petit 4 % », explique Tim Meersschaut, COO de CCV.