Série La viande enregistre un légère tendance à la baisse

#4 Le Covid-19 et les mesures qui l’accompagnent ont un énorme impact sur les chiffres de la consommation domestique. Les achats de produits alimentaires frais en 2020 ont augmenté de pas moins de 9% par rapport à 2019. Si en 2021, les achats de produits frais ont diminué de 2% en volume, ils n’en sont pas moins restés 7% supérieurs à 2019. C’est ce qui ressort des données que GfK Belgium a collectées pour le compte du VLAM auprès de 6.000 ménages. Aujourd’hui, coup d’œil sur la catégorie de la viande.

L’impact du Covid-19 se remarque aussi spécifiquement au niveau de la viande (y compris la volaille), où la légère tendance à la baisse s’est muée en une hausse de 13% en 2020. À l’instar d’autres produits frais, on a relevé en 2021 un léger fléchissement (- 3%) jusqu’à 28,4 kg par habitant, ce qui reste bien au-dessus des 26 kg par habitant de 2019. La viande et la volaille emportent ainsi toujours 84% du volume total de la catégorie viande-poisson-substituts de viande. La part en volume de la viande est plus importante dans les familles avec enfants et dans les classes sociales inférieures. 37% des familles belges ont acheté au moins une fois un substitut de viande végétarien en 2021, mais avec une consommation domestique de 0,6 kg par habitant, ces substituts ne représentent que 1,7% du volume total de la catégorie viande-poissons-substituts de viande.

Viande rouge fraîche

Un focus sur la viande fraîche nous apprend que la consommation domestique s’est élevée à 17,5 kg par habitant en 2021, soit une diminution de 3% par rapport à 2020, après la hausse de 12% cette année-là. On observe la même évolution dans les différentes sortes de viande. En 2021, la consommation domestique de viande de bœuf s’est élevée à 4,6 kg par habitant, celle de la viande de veau à 0,6 kg, celle de la viande de porc à 5,4 kg et celle des mélanges de viande à 6,3 kg. Au sein de la viande fraîche, et par rapport à il y a 5 ans, la part en volume de la viande de bœuf et des mélanges de viande a augmenté au détriment de la viande de cheval, de la viande d’agneau et des abats. Pas moins de 97% des familles belges ont acheté de la viande fraîche au moins une fois sur l’année, et une famille moyenne l’a fait 44 fois. Près de la moitié du volume de viande fraîche est acheté en DIS 1, mais le hard discount gagne du terrain chaque année. Après quelques années contraires, les supermarchés de proximité ont regagné en part de marché en 2021, tandis qu’après une bonne année 2020, les bouchers reperdent en part de marché et ont terminé 2021 avec une part en volume de 18%.

Volaille, lapin et gibier

La consommation domestique de poulet est passée de 9,1 kg par habitant en 2020 à 8,8 kg en 2021 (- 3%), mais elle n’en reste pas moins 12% supérieure à la consommation d’avant corona. Le poulet surgelé a plus diminué que le poulet frais, qui n’a dû céder que 2%. Le prix moyen du poulet étant resté stable, les dépenses ont donc diminué de 2%. Sur base annuelle, 96% des familles belges achètent du poulet et le font en moyenne 22 fois sur l’année. Les morceaux de poulet frais, en particulier, gagnent en importance au détriment du poulet rôti et du poulet surgelé et représentent désormais 80% du volume. Le poulet bio a fait une belle année et a vu sa part passer de 1,6 à 2,5%. Le hard discount et le boucher avaient gagné en part de marché en 2020, mais ont légèrement reculé l’année dernière au profit du supermarché de proximité et de l’e-commerce. Ce dernier, s’il connaît une forte croissance, reste toutefois limité à une part de marché de 2%. La consommation domestique de lapin avait augmenté en 2020 et est restée stable à 0,22 kg par habitant en 2021. Si 19% des familles belges ont acheté de la viande de lapin en 2021, on observe de grandes différences selon l’âge : 2% chez les <30 ans contre 32% chez les >65 ans. La DIS 1 reste le principal canal d’achat pour le lapin, mais perd chaque année en part de marché au profit du hard discount. La dinde reste stable à un peu moins de 1 kg par habitant. Les autres volailles restent limitées à 0,25 kg par habitant, contre 0,13 kg par habitant pour le gibier.